30 clefs pour communiquer – §7 : Le devoir de discrétion.

Article 8 de 8 du dossier 30 clefs pour mieux communiquer

Plus l’éventail des informations est large, plus la communication est riche et productive. Cependant, tant dans la collecte que dans la divulgation des informations, la mesure est de très grande rigueur. L’indiscrétion, à la réception comme à l’émission, est l’attitude la plus pernicieuse en matière de communication.

Fouiller, à travers la communication, le jardin secret de l’autre expose à de graves mécomptes : interprétations erronées de confidences partielles, mauvaise traduction des sous-entendus, impossibilité (théorique) d’utiliser le matériel obtenu, ce qui génère des frustrations mauvaises conseillères (« je vais m’en servir, mais sans indiquer d’où ça vient »), et leurs conséquences.

Quant aux effets des indiscrétions émises, il est à peine besoin de les mentionner : les amis perdus, la confiance évanouie, l’ineffaçable atteinte au respect de soi (pour ne rien dire de celui dû à la victime de l’indiscrétion).

Il faut aussi rappeler que n’importe quel interlocuteur se confie – confie les informations qu’il détient – à raison de sa confiance dans son vis-à-vis et un bon communicateur a vite fait d’estimer le degré de fiabilité de l’autre en mesurant le degré d’objectivité, de discrétion, de respect. Qui confierait quelque chose d’important à quelqu’un qui viendrait de rapporter un potin déplacé ?

Le degré de confiance que nous portent nos pairs est la mesure de leur respect pour nous. Toute faute de discrétion est dommageable, avec raison, pour ce respect.

D’ailleurs, l’indiscrétion, qui est le plus souvent identifiable comme telle, n’est d’aucun bénéfice, car elle discrédite sa propre source – celui qui la commet – par sa médiocrité et l’effet attendu se trouve non seulement annulé, mais souvent inversé. L’indiscrétion a ainsi les mêmes conséquences que le mensonge découvert. La faute de respect de soi devient une insulte à la dignité des autres.

L’indiscrétion, qui peut être considérée, par certains, comme une aimable distraction de salon, a en fait, souvent eu des effets plus dévastateurs que la calomnie, sa sœur aînée, car elle prête davantage à l’interprétation.

La clé de la discrétion : ne voir, ne dire et n’entendre que ce qui nous est donné à entendre, à dire et à voir.

Series Navigation<< 30 clefs pour communiquer – §6 : Communicatif et communicant.

🤞 Vous voulez la suite ? Inscrivez vous (gratuitement) à notre newsletter !

Et recevez par mail les dernières publications !

Pas de spam, pas de revente de données conformément à notre politique de confidentialité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>