30 clefs pour communiquer – §5 : D’accord, mais sur quoi ?

Article 6 de 8 du dossier 30 clefs pour mieux communiquer

Dire la même chose que l’autre sur un sujet donné ne signifie pas forcément qu’on soit d’accord. Entrent en jeu de nombreux facteurs, pour chaque problème ou situation et on est d’accord quand on est d’accord sur tous les facteurs, pas seulement sur le résultat.

L’astronomie classique a longtemps défendu que la lune est un satellite de la Terre parce que, comme tous les satellites, elle est reliée à notre planète par leur force de gravité réciproque, qui compense juste la vitesse de révolution de la lune autour de la Terre (allant plus vite, la Lune s’éloignerait de nous, plus lentement, elle tomberait sur la Terre. Ce qui, en réalité, arrivera, mais pas demain).

Par ailleurs, on expliquait (et on explique encore) aux élèves du cours élémentaire que si la Lune nous présente toujours la même face, c’est qu’elle fait un tour sur elle-même exactement dans le même temps qu’elle met à faire un tour autour de la Terre (miracle !). Albert Einstein a montré qu’un corps grave dans l’espace courbe cet espace autour de lui et que la Lune – par exemple – tourne autour de la Terre parce qu’elle va droit devant elle dans un espace courbe, et non pour l’effet d’un cordon ombilical gravitationnel. Et dès lors qu’elle va droit devant elle, comme un train qui serait sur des rails disposés en cercle, il est normal qu’on en voie toujours la même face. Elle ne tourne pas sur elle même pour autant.

Le résultat des deux concepts est le même, sauf qu’on y arrive de façon très différente. Dans ce cas, être d’accord sur le résultat ne suffit pas. Cela revient à imaginer une guerre entre les gens qui sont contre la guerre et ceux qui sont pour la paix.

À un niveau moindre, dans chaque communication, il convient de s’assurer que l’harmonie recherchée est bien globale, dans ses principes et non seulement dans un des composants, auquel un interlocuteur habile pourra donner des airs convaincants.

Un autre doute, sur les accords apparents porte sur leur quantification. Certaines formules sont dangereuses. Du genre : « pour l’instant, d’accord » ou « bien sûr, bien sûr…nous verrons », ou encore « en principe, il n’y a pas d’inconvénient… », ce qui signifie que cette position de principe peut être remise en cause si d’autres éléments, réels ou fictifs, changent les données.

Tout accord doit être détaillé et remporter l’adhésion des parties sur chacun de ses éléments constitutifs.

La clé de recherche fructueuse de l’accord : admettre qu’on peut se tromper et s’essayer à valider la théorie de l’autre.

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