Promenade d’un agnostique. Chapitre 11 : Les spiritualités orientales.

Note sur la Chine

La mythologie de la Chine s’est formée au cours des siècles à partir d’éléments d’origine diverse : on y trouve pêle-mêle, à côté des anciennes divinités indigènes, certaines grandes figures d’origine bouddhique, des héros historiques divinisés à une époque plus récente, des personnages taôistes, etc. Comme il n’y a jamais eu d’autorité d’aucune sorte ayant charge de la religion, pour en diriger, ou tout au moins en codifier le développement, doctrine et mythologie se sont constituées sans coordination, acceptant les idées et les personnages qui frappaient le plus l’imagination populaire en divers temps.

Non sans contradictions et doubles emplois.

 Bouddhisme.

 Très majoritaire en Chine (Grand véhicule) Très minoritaire en Inde (Petit véhicule)

Le Bouddhisme repose sur la conviction que la vie est un lieu de souffrance, qui est essentiellement due à notre soumission au désir.

Mais il affirme que ce désir excessif délétère peut être vaincu par une « Voie droite ».

Le Mahabharata relate la « Grande Geste » des Bhārata, poème épique datant des derniers siècles av. J.-C. C’est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés environ 2 200 ans avant l’ère chrétienne, entre deux branches d’une famille royale : les Pandava et leurs cousins, les Kaurava, pour la conquête du pays des Arya, au nord du Gange. L’œuvre raconte également l’exil de Râma et Sita dans la forêt de Dandaka, l’enlèvement de Sita, sa délivrance et le retour de Rama sur le trône.

 Quand il est écarté du trône de son père Dasharatha (dont il est l’héritier légitime), Rama s’exile a Ayodhya, accompagné par Sita et son frère Lakshmana. Puis Sita est enlevée par le démon Rāvana et emprisonnée à Lanka. Après une longue et pénible recherche, Rama la délivre avec l’aide d’Hanouman, général de l’armée des singes. Râvana est tué par Râma qui récupère ensuite son trône et gouverne son royaume avec une grande sagesse. C’est le thème du Ramayana.

Résumé de quelques points essentiels

L’origine du Bouddhisme remonte à Siddhârta Gautama , fils du roi Shuddhodana , né vers 480 BC à Lumbini , dans les contreforts de l’Himalaya. Vers 30 ans, alors qu’il était marié, il abandonna sa vie privilégiée pour une vie errante. Pendant cette errance, il se rendit compte de la douloureuse condition humaine. Insatisfait des réponses données par l’Hindouisme à sa recherche pour la libération de la souffrance, il entreprit une longue méditation. Par cette méditation, il parvint à l’Illumination (bodhi). Arrivé à cet état, il eut la révélation du Dharma (vérité) et il sut comment se libérer des renaissances et entrer dans le Nirvana, la libération suprême . Il devint ainsi un Bouddha (éveillé).

Il passa les 40 années suivantes à prêcher le Dharma de village en village, se retirant dans les monastères à la saison des pluies . A sa mort, il fut incinéré par ses disciples qui enterrèrent ses cendres le long du Gange.
Le Bouddha n’est pas considéré comme un dieu, mais comme un homme qui a trouvé des réponses aux problèmes de la vie humaine. Il n’y avait ni dieu ni castes dans le Bouddhisme initial.

Le Bouddhisme a peu évolué au cours des siècles et a maintenu ses principes originaux

Au début de l’ère chrétienne, on voit apparaitre deux Bouddhismes.

– Le Hinayana ou  » Petit Véhicule » qui perpétue l’enseignement original du Bouddha, principalement en Thaïlande et au Cambodge, en Inde.

– Le Mahayana ou  » Grand Véhicule » dans lequel Bouddha se convertit en être divin. Le Bouddhisme Mahayana est présent principalement en Chine et au Vietnam.

Plus tard, au VII° siècle, le Bouddhisme Tantrique apparait, un mouvement qui donne beaucoup d’importance au rituel et au symbolisme et qui est très présent au Tibet.

Aucune mystique dans le bouddhisme. le buddha est un exemple presque parfait, pas un dieu.

On le remercie pour son enseignement, pour ce qu’il a donné, pour son intelligence et son humanisme.

On vénère bouddha sans adoration, sans idolâtrie.

On ne demande ni n’espère de faveur du bouddha. et aucune intercession salvatrice.

Dans la maison du pratiquant, un petit autel avec une statue du bouddha, jamais plus de trois.

Éventuellement des fleurs ou de l’encens. Offrandes :  riz, eau, pas au bouddha, mais aux 3 joyaux

(Bouddha, dharma, sangha).

LHindouisme

Très majoritaire en Inde.

La plus ancienne religion du monde. La doxa se fonde sur le Veda.

Le Veda (« connaissance ») est un ensemble de concepts philosophiques issus d’une tradition remontant à la protohistoire indienne, proche de l’animisme. Il a été révélé (par l’audition) aux sages indiens nommés Rishi et transmis oralement de brahmane à brahmane.

La Trimurti : Brahma, créateur, Vishnou, conservateur, Shiva, destructeur.

L’Hindouisme n’a ni fondateur ni église ni prophètes ni dogmes.

Les hindous contemporains croient en l’autorité du Veda.

Le védisme (env. 1500-500 avant notre ère) et le brahmanisme (-600 à 500) restent ses expressions actuelles.

Avant les invasions islamiques et le colonialisme britannique, l’Hindouisme était un vecteur pour toutes les sciences : le droit, la politique, l’architecture, l’astronomie, la philosophie, la médecine, etc.,

Le Shinto

Le Shinto (« la voie des dieux ») est un ensemble de croyances datant de l’histoire ancienne du Japon. Il mélange des éléments polythéistes et animistes. Il s’agit de la plus ancienne tradition connue du Japon. Ses pratiquants seraient aujourd’hui plus de cent millions. Il n’y a aucun dogme écrit.

Il est plus une culture propre au pays qu’une religion. Le Shinto ne connaît pas de dieu.

Le Shinto considère comme divins (Kami) aussi bien des forces de la nature que des animaux ou des hommes célèbres. Le ciel est le séjour des kamis. Les kamis sont supposés « bons » mais on trouve de nombreuses exceptions. On prie les kamis pour obtenir la pluie ou de bonnes récoltes, pour le couronnement de l’empereur, etc…

La plus importante divinité est le soleil. le drapeau du Japon est un symbole Shinto.

En fait, il ne comporte pas de doctrine établie mais il constitue des pratiques plus sociales que personnelles.

le Shinto n’est nullement incompatible avec d’autres religions, puisqu’il ne se considère pas lui-même religieux.

Le Shinto a souvent été comparé aux religions traditionnelles africaines.

Le Taoïsme

Le terme « taoïsme » recouvre des textes, des auteurs, des croyances et pratiques, et même des phénomènes historiques qui ont pu se réclamer les uns des autres, répartis sur 2 500 ans d’histoire ; il est difficile d’en offrir un portrait unifié de l’extérieur.

L’« école taoïste », distingue, à l’époque, une communauté de pensée s’adonnant aussi à une vie philosophique ; n’y voir qu’un courant intellectuel est un anachronisme moderne. Mais cette école ne fut sans doute que virtuelle, car ses auteurs, dans la mesure où ils ont vraiment existé, ne se connaissaient pas forcément, et certains textes sont attribués à différentes écoles selon les catalogues. Le Tao est en partie fait de conseils à l’usage du Prince.

Le taoïsme est-il une philosophie ou une religion ? Les deux, peut-on dire. Il a, en tous cas, toujours eu des expressions intellectuelles tout autant que culturelles, mais en diverses proportions selon les époques, et surtout, les classes sociales.

Cette remarque vaut pour toutes les « religions » asiatiques.

Si le terme philosophie désigne un type de discours enveloppant une vision du monde, le Taoïsme peut être considéré comme une philosophie : problème de la transcendance, d’un rapport à un dieu ou à des dieux, problème de la révélation ou d’un accès à une vérité révélée, problème de sa dogmatique, problème de son organisation ou de sa structure hiérarchique.

Le zen

Le zen n’est ni une philosophie, ni une religion.

C’est une pratique pour essayer de « sentir » mieux, par la méditation, les enseignements du bouddhisme.

C’est un aphorisme : une manière d’obliger l’esprit, par une discipline rigoureuse du corps, à parvenir à un état propice à la méditation.

Lotus, mi-Lotus, Seiza. Main gauche sur la main droite, paumes vers le haut, pouces et index fermés mais sans effort (retenir une mouche pour qu’elle ne s’en aille pas, mais sans lui faire de mal). Mains sur le Hara, épaules détendues, regard à 1 mètre, focalisé à l’infini.

Laisser les idées passer comme les nuages dans le ciel, sans les analyser ou s’interroger sur elles.

Jusqu’à arriver au non-penser. Et, plus loin, arriver au vide de l’esprit.

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