Les textes sacrés, Hébreux, puis juifs.
La Torah, texte « original » que la tradition affecte à Moïse, au moins pour la Genèse et l’Exode, respectivement cosmologie et histoire du peuple Hébreu, probablement rédigée sur environ sept siècles, de la période supposée de l’Exode à la déportation à Babylone.
Le Talmud dans le judaïsme, est le plus important recueil des commentaires de la Torah, en deux livres : la Mishna et la Gemara.
Il est constitué d’une partie éthique et homilétique , l’Aggada et d’une partie juridique – la Halaka.
La Kabbale est une méthode d’étude des textes sacrés, par permutation (Temura) et substitution de mots (Tserouf), addition et autres calculs des valeurs des lettres (Guematria), de fragments des Écritures, dans le but de trouver de nouvelles interprétations possibles à ces textes, avec, comme intention finale, une meilleure interprétation de la relation à Dieu et à l’univers afin d’essayer d’appréhender les intentions divines concernant l’homme.
La Kabbale s’est développée au moyen-âge, entre le X° et le XV° siècle et, dans sa dynamique « moderne » du XVI° à nos jours.
Quand on connait le goût et l’intelligence du peuple juif pour les analyses profondes, de préférence polémiques, la Kabbale ne peut que perdurer.
Les textes sacrés Chrétiens.
La Bible (du grec Biblos : livre) très proche de la Torah. Elle est un livre sacré pour les Juifs et les Chrétiens. D’autres confessions la considèrent aussi comme sacrée et peuvent lui ajouter ou soustraire des textes selon leur croyance. Les Juifs ont conservé la version hébraïque, alors que les chrétiens ont adopté la « Septante », version Grecque réalisée vers 270 avant J.C.
Les quatre évangiles. Les Chrétiens ont ajouté à la bible les quatre évangiles canoniques (Marc, Matthieu, Luc et Jean), qui sont autant de versions de la vie de Jésus de Nazareth. Il existe de nombreux autres évangiles qui n’ont pas été retenus par les autorités ecclésiales à la fin du II° siècle. On nomme ces évangiles refusés le « apocryphes » (du grec apokruphos : caché, secret).
Les actes des apôtres. Dans le livre des Actes des Apôtres, Luc – apôtre syrien hellénisé – raconte les débuts du christianisme. Ce récit captivant faisant suite aux évangiles, dans le Nouveau Testament constitue la première histoire des Chrétiens. C’est pourquoi la liturgie de l’Église catholique l’évoque souvent après Pâques.
Les textes sacrés Musulmans.
Le Coran. Livre révélé à Muhammad ben Abdallah par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, est donc la parole littérale de Dieu et de ce fait non amendable, modifiable ou interprétable, pour l’éternité, sauf intervention divine. Il est composé de 114 sourates, qui ne sont pas dans leur ordre chronologique de révélation, mais approximativement par volume, à part la première, la « Fatiha » qui ne compte que 7 versets.
Malgré la rigueur obligée face à l’origine divine du texte, il n’est nulle part interdit d’en commenter le contenu, pour une meilleure compréhension et éventuellement la transposition dans la vie du siècle de certains principes ou recommandations édictées au VI° et VII° siècles.
Les Hadiths. Les Hadiths sont des recueils de paroles ou d’actes de Muhammad ou de ses compagnons. Leur autorité comme source de la loi religieuse est au deuxième rang après le Coran. Les hadiths donnent des directives sur presque tout. (La majeure partie des règles de la Charia provient des hadiths, plutôt que du Coran). Tous les musulmans ne croient pas que tous les hadiths soient une révélation divine. De nombreux musulmans modernes pensent que la plupart des hadiths ont en réalité été créés aux 8e et 9e siècles, en raison du fait que certains hadiths contiennent des déclarations douteuses et même contradictoires, l’authentification des hadiths est devenue un domaine d’étude majeur dans l’islam17.
La charia découle du Coran et de la Sunna (paroles et actes du Messager Mahomet) et comporte un ensemble de droits et de devoirs tant individuels que collectifs pour les musulmans. C’est un ensemble de règles, d’interdits et de sanctions issus de la tradition et de la jurisprudence.

La sourate » Al-Isra’ » copiée par le calligraphe du XIIIe siècle Yaqut al-Musta’simi en écriture Muhaqqaq avec des accessoires coufiques.