Promenade d’un agnostique. Chapitre 9 : Les sectes

Les différences essentielles entre religions et sectes théistes.

Au niveau conceptuel, il n’existe aucune différence. Les sectes théistes, comme les religions regroupent des adeptes qui partagent les mêmes convictions quant à la cosmogonie, le(s) démiurge(s) éventuellement prophète(s), l’historicité – ou non – de l’assise de leurs croyances. Elles ont le plus souvent une liturgie et un code de vie précis, qui peut être celui de la société dans laquelle elles vivent, ou au contraire, récuser ces codes sociaux pour ne pas correspondre aux concepts dictant leur foi.

De fait, la plupart des religions à leur début ont été considérées comme des sectes. Et elles le sont restées si elles n’ont pas prospéré ou ont gagné le statut de religion à mesure de l’extension de leur foi.

Le meilleur exemple qui se puisse citer concerne le Christianisme. A la mort de Jésus de Nazareth, seuls quelques disciples tentent de répandre cette nouvelle alliance, qui bien que reposant sur le Judaïsme a été mal reçue par les dignitaires de cette foi, qui se confond avec l’histoire du peuple hébreu, qui espère le Messie – et Jésus est refusé comme tel par les autorités religieuses du temps – et cette « secte naissante » le serait restée, si la décision de Constantin n’en avait fait la religion de l’Empire Romain, « un Empire, une Religion », qui aurait eu peu de chance de tenter le maître du monde connu d’alors sans la foi de sa mère, Sainte Hélène, fervente Chrétienne. C’est réellement là que le Christianisme est devenu une religion.

On peut encore citer l’Islam, avec la fraîcheur de l’accueil que les Quraychites, tribu mecquoise de Muhammad ben Abdallah, le Messager, contraint de quitter la Mecque pour Yatrib (future Médina), considéré alors comme une secte, avant qu’au début du VII° siècle, après les quelques hésitations dues à l’hostilité de Byzance et la persistance des Quraychites, le charisme du Messager et la soumission (« Islam ») des principales tribus ne transforment le mouvement en religion. Commencent alors les conquêtes et la Grande Civilisation Arabe, qui persistera jusqu’au début du XVII siècle.

 Les sectes philosophico-sociales.

Essentiellement rattachées à un des trois monothéismes, les concepts ou conflits qui les en séparent ont le plus souvent des points de discordes qui portent sur le divorce de la société d’avec les principes fondateurs de leur foi. Certaines, par exemple, refusent de suivre le progrès technologique ou les mœurs qu’ils jugent corrompues de sociétés qu’ils considèrent comme égarées.

D’autres pensent être investies d’un devoir de salvation de leurs frères humains et se dédient au rappel des textes fondateurs de leur foi, afin d’essayer de ramener ces brebis égarées dans les pâturages paisibles de leur seigneur.

 Les sectes lucratives.

 Enfin, ces organisations peu scrupuleuses, le plus souvent dirigées par des personnages d’un certain charisme, mises au service de leurs propres intérêts.

Leurs adeptes sont le plus souvent des personnes déçues par une vie qu’ils ne considèrent pas faite pour eux, d’autres, souvent assez pauvrement dotés en esprit critique, ou ayant traversé des épreuves trop éprouvantes pour être logiquement acceptables et qui ont besoin du réconfort que demande leur instinct grégaire.

Series Navigation<< Promenade d’un agnostique. Chapitre 8 : textes essentielsPromenade d’un agnostique. Chapitre 10 : La spiritualité >>

🤞 Vous voulez la suite ? Inscrivez vous (gratuitement) à notre newsletter !

Et recevez par mail les dernières publications !

Pas de spam, pas de revente de données conformément à notre politique de confidentialité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>