Les aztèques

Le codex Mendoza

Le Codex Mendoza est un manuscrit illustré réalisé vers 1541 à la demande du vice-roi Antonio de Mendoza, avec pour objectif de documenter la civilisation aztèque pour l’empereur Charles Quint. Il a été rédigé par des scribes indigènes formés à la tradition pictographique, puis annoté en espagnol par un moine espagnol. Le codex comprend trois grandes sections : une chronique des souverains aztèques et de leurs conquêtes, une liste des tributs imposés aux cités vassales, et une description détaillée de la vie quotidienne des Mexicas, notamment l’éducation, les coutumes, les métiers et les sanctions.

Ce document constitue une source précieuse pour comprendre l’organisation politique, économique, sociale et culturelle de l’empire aztèque juste après la conquête espagnole. Il mêle iconographie indigène et explications européennes, offrant une perspective unique sur le monde nahua précolombien. Le Codex Mendoza est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque bodléienne de l’Université d’Oxford et reste un témoignage fondamental des efforts de préservation et de traduction du savoir mésoaméricain à l’époque coloniale.

Les nombres :

Comme les Mayas, les Aztèques utilisaient une numérotation a base de 20.

ils n’utilisaient que quatre symboles. Ils n’utilisaient pas le zéro :

 

Ce codex illustre les châtiments infligés aux enfants de 8 à 10 ans. Figure l’alimentation de droit à l’enfant, en « tortilla  » (crèpe de maïs) les châtiments sont des épines d’agave plantées dans le dos, le cou et les poignets. La bastonnade était aussi usitée.

Pour les enfants de 10 à14 ans, les « corrections vont de l’enfumage et la brûlure aux taches ménagères et travaux d’utilité de la collectivité

Ce codex illustre les principaux métiers. Pour chaque cas, l’artisan est accompagné de son fils. De gauche à droite et de haut en bas:
Un charpentier, un tailleur de pierre semi-précieuses, un peintre, un potier, un peintre. De façon incongrue sur ce codex, le dernier personnage est un ivrogne.
Les annotations du temps ont été réalisées par des moines espagnols du 16° siècle.

Illustration d’une cérémonie prénuptiale. La mère porte la future mariée sur son dos, elle est accompagnée de porteuse de fleurs et d’arbuste. Deux femmes de la famille du fiancé viennent à leur rencontre. Les femmes sont presque toujours représentées par une coiffure bicorne caractéristique.

Cette planche provient du Codex Mendoza, plus précisément de la section qui décrit l’éducation des enfants aztèques et leur formation morale et sociale. Elle illustre les étapes de la vie des garçons, depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, en mettant l’accent sur la discipline, les punitions, les rites de passage et les apprentissages.

Les vainqueurs asservirent leurs prisonniers qui étaient ensuite conduits à leur ville et souvent immolés à leurs dieux tutélaires.

Ces représentations – et celles des pages qui suivent sont des tributs que le village (ou la ville) vaincu devra payer au vainqueur. Il s’agit là de couvertures, de vêtements, deux colliers de labradorite et des herbes utiles, médicinales entre autres.

D’autres tribus assez similaires à ceux de la page précédentes, plus des peaux de jaguar et de deux boucliers (page de droite, en bas)

Représentés essentiellement sur cette page, des couvertures, des vêtements de guerre avec leur casque, quatre boucliers.

Ce codex est de même nature que les précédents. La page de gauche identifie et énumère le contenu de la page de droite. Comme tous les textes manuscrits, ils sont réalisés par des moines espagnols du 16° siècle.

Ces graphiques portent en bandeau bleu un calendrier qui fixe 13 jours (petits cercles), qui ont conclu une campagne guerrière qui a vaincu 20 villages, ici représentés par le renversement et l’incendie de la pyramide royale (graphiques trapézoïdes oranges.

Dramatique représentation de sacrifices humains (guerriers vaincus). L’officiant (en haut) a ouvert la poitrine de la victime, il en a arraché le cœur qu’il offre au Soleil, dieu suprême des Aztèques.
En bas, la victime précédente.

Le calendrier :

la Pierre du Soleil aztèque, aussi appelée Calendrier aztèque (Piedra del Sol en espagnol).

Cette imposante sculpture circulaire en basalte mesure environ 3,6 mètres de diamètre et pèse plus de 20 tonnes. Elle a été découverte en 1790 sur la place principale de Mexico-Tenochtitlán (actuelle Mexico), et est aujourd’hui exposée au Musée national d’anthropologie de Mexico. Contrairement à son nom populaire de « calendrier », cette pierre n’est pas un simple outil de mesure du temps : elle est un monument cosmologique et religieux reflétant la vision du monde des Mexicas (Aztèques).

Symbolique :

  • Au centre figure le visage de Tonatiuh, le dieu du Soleil, avec une langue en forme de lame de silex, évoquant les sacrifices humains nécessaires à sa course dans le ciel.

  • Les quatre carrés autour du visage représentent les quatre soleils précédents (les ères cosmiques antérieures détruites), selon la mythologie aztèque.

  • Les anneaux extérieurs contiennent les glyphes des 20 jours du calendrier tonalpohualli (calendrier rituel de 260 jours), des motifs astronomiques et des figures de serpents de feu.

  • Dans l’ensemble, la pierre symbolise le cinquième soleil, c’est-à-dire l’ère actuelle, que les Aztèques croyaient devoir maintenir en vie par les sacrifices rituels.

Le calendrier séculaire Azteque :

Le calendrier séculaire est une synthèse visuelle et cosmologique du temps sacré chez les Aztèques. Le couple divin au centre incarne les forces créatrices du monde et du calendrier, tandis que les glyphes autour fixent le rythme du tonalpohualli. L’image est à la fois cosmogramme, calendrier et oracle, combinant art, spiritualité et science du temps.

  • Tous les 52 ans (soit 73 cycles de 260 jours et 52 de 365 jours), les deux calendriers reviennent à leur point de départ commun. Ce cycle s’appelait Xiuhmolpilli (« ligature des années »).

  • Ce moment était sacré : les Aztèques craignaient que le monde ne soit pas renouvelé à la fin du cycle. C’était donc l’occasion du rituel du Feu Nouveau, où l’on éteignait tous les feux du monde avant de les rallumer depuis un autel sacré.

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