La loi de Dieu supérieure à celle des hommes ?

La question manque de sens primaire.

Pour un croyant, de quelque religion que ce soit – et en particulier Chrétiens Juifs ou Musulmans – la réponse ne fait aucun doute, la Loi de Dieu est évidemment et indiscutablement la plus haute instance de l’Univers, qui est la création de Son omnipotence et de son omniscience. La question ne peut être soumise au raisonnement. Pour les croyants, non seulement les lois sociales, mais aussi celles qui régissent la physique universelle, l’être et le non-être, celles qui rendent compte de tout ce qui existe et vit, du monde, des mondes temporels ou spirituels se confond avec la volonté de Dieu, qui fait Loi.

Il ne saurait donc être question de discriminer, moins encore d’incriminer, un croyant qui soutient là non pas une thèse, mais l’essence même de la Foi, en particulier celle des trois monothéismes.

La confusion qui fait débat aujourd’hui vient d’un fait patent : pour les Juifs et les Chrétiens, la Loi de Dieu est celle qui regarde leur monde spirituel, rituel, liturgique, celle qui régit leur relation à leur dieu. Elle est immuable, sauf si Dieu en dispose autrement.

La Loi de la République, coercitive et mouvante, est une loi établie par les hommes et pour les hommes, qui définit, précise et censure leur conduite sociale et dont l’âme est la Constitution. Elle est le pouvoir suprême de la société comme ensemble de citoyens. Son propos n’est pas de régler les relations de l’Homme à Son dieu : elle est Laïque.

Le débat entre l’Islam et la société civile laïque provient du fait que la société Musulmane a ses racines dans son texte sacré et fondateur : le Coran, qui règle à la fois les rapports du fidèle avec son dieu et des croyants entre eux : l’essentiel des aspects sociaux, juridiques, moraux et même militaires et diplomatiques y sont traités et cet état de chose ne pose évidemment aucun problème dans les pays d’obédience musulmane, où tout peut être réglé à la lumière du Coran.

Mais il en pose un, à peu près insoluble, dans les pays où les Musulmans choisissent de vivre, mais où ils ne peuvent, au risque d’apostasie, admettre une loi supérieure à celle de « leur » dieu et où les citoyens autochtones sont de fait, pour eux, des infidèles.

Pour les Musulmans qui veulent rester fidèles à leur Foi, ne subsistent que deux solutions : vivre dans des pays islamiques ou islamiser ceux où ils décident de vivre. Pour la deuxième option, les indigènes des pays non Musulmans peuvent être légitimement réticents.

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