En France, on respecte le fric, mais moins les flics.
On transporte les « valeurs » dans des fourgons blindés à l’épreuve du feu atomique, mais quand on transporte un prisonnier chef de bandes du marché de la drogue et d’autres activités malfaisantes avec ses gardiens, on le transporte pour un changement de résidence pénitencière dans un fourgon de livreur de pizza.
Il est pourtant notoire que ce genre de malfaiteurs communiquent avec l’extérieur de la prison en toute quiétude et qu’organiser un « coup » ne leur pose pas de problème.
On sait aussi que les disponibilités financières de ces convicts sont illimitées.
On sait enfin que, dans ces domaines de délinquance, les hommes de mains sont qualifiés et dévoués.
Il existe pourtant des fourgons blindés qui protègent autant les détenus que leurs gardiens. Un peu plus chers, peut-être ? pas plus qu’un gymnase vandalisé à peine construit.
Deux fonctionnaires sont morts avant-hier, laissant veuves et enfants et deux autres ont un pronostic « réservé ».
Ces fourgons inappropriés n’ont comme sauvegarde que leur conduite rapide sur autoroute, sirènes hurlantes et feux giratoires aveuglants, sans doute pour prévenir leurs futurs assaillants de leur arrivée imminente. Ils participent ainsi au dispositif de l’attaque dont ils sont les victimes.
Les discours navrés, pour sincères qu’ils sont, ne prévoient pas une amélioration dans la sauvegarde des personnels exposés dans ces transferts et plus largement, de tous les agents de maintien de l’ordre et de l’application des lois qui circulent dans les zones de non-droit de la République dans des véhicules construits pour la promenade ou les courses aux supermarchés. Dommage.
Merci papa pour ton empathie et tes idées concrètes pour changer les choses