Le crime passionnel n’est que l’assassinat ordonné par un ego démesuré envers une autre âme qui a osé léser le narcissisme monstrueux du criminel. C’est la vengeance de l’amour-propre, qui nie l’amour lui-même.
Le crime passionnel ne peut avoir comme source que la passion de soi, dominant de si loin l’amour pour l’autre qu’il le condamne à mort. Il ne mérite aucune compassion.
L’amour ne peut – jamais – être la source d’un acte qui nierait son principe-même : l’ineffable bonheur du don de soi sans regard pour les contingences ou pour le commerce de la réciprocité sentimentale.
Que la passion puisse entrainer des désordres mentaux pouvant aller jusqu’au crime peut s’entendre, mais elle ne peut être une circonstance atténuante que pour une autre forme de violence : le suicide, jamais le meurtre.