Ces eunuques républicains, ces démocrates, qui n’ont de peuple que la médiocrité, qui vont, vitupérant contre tous les « ils » inidentifiables qui, selon eux, sont responsables de tous leurs malheurs, mais qui, au moment d’engager leur parole par le vote lui préfèrent la promenade du chien où la sieste réparatrice de ce dimanche épuisant à force de bouffe trop arrosée.
Bien. Si nous voulons préférer les circonstances atténuantes nous pouvons évoquer l’absurdité de la structure politique globale face à la volonté individuelle : on vote pour un Maire, qui est soumis aux décisions d’un Préfet qui est nommé par le gouvernement, qui obéit au Président de la République, achevant la caricature de royauté d’une réalité aussi éloignée que possible du deuxième article de la Constitution Française qui s’obstine à dire que le gouvernement est assuré par le peuple et pour le peuple.
SI on accepte cette perspective – et on ne voit pas comment on s’y refuserait – il est assez vain de changer les intermédiaires, quand le décideur final est inamovible pendant cinq ans.
Heureusement, le premier échelon, la Mairie, est souvent occupé par des hommes de bon sens, connus de leurs administrés et connaisseurs des problèmes de terrain, de leur terrain, dont la pointe de la pyramide ignore presque tout. Les votes municipaux sont ainsi justifiés. Le reste…
Mais, direz-vous : « et les députés et sénateurs, représentants la nation entière ? » C’est encore plus simple : une fois la majorité présidentielle établie, ils peuvent retourner chez eux et « cultiver leur jardin » (Voltaire). Il suffit de cette situation pour les rabaisser, ils n’ont aucun besoin des simulacres de participation, telle la multiplication des amendements, les questions au gouvernement ou autres auditions sénatoriales pour justifier le coût fantastique, payé par le peuple, pour leur inutilité forcée.
A part la transmission dynastique, nous sommes en royauté et pour l’instant, on voit mal l’intérêt de ce système administrativo-politique qui coûte si cher au contribuable.
Alors, voter !…