La curiosité pour l’univers fait la grandeur de l’Homme
Les sciences sont nées quand le premier homme s’est demandé comment résoudre ce qui a été pour lui son premier problème. Les autres n’ont eu qu’à suivre.
On serait fondé à croire que les priorités étaient les même qu’aujourd’hui : rester vivant, se nourrir, procréer, élever ses enfants jusqu’au seuil de leur capacité à s’assumer, protéger les enfants et les anciens, sauver leurs morts de la déchéance en les enterrant, en les brûlant ou en les mangeant. Ce dernier paramètre plus rare aujourd’hui, on ne voit guère de différence.
Pour le second champ d’étude ; il aura suffi qu’ils lèvent les yeux, pour découvrir l’interrogation majuscule de l’histoire de l’humanité : le ciel ! Qu’est-ce que c’est, de quoi c’est fait, qui habite là-haut, qui ouvrait la porte à la première étape du raisonnement scientifique : la théorisation, Le libre exercice de l’imagination. Suivie de l’expérimentation, la théorie deviendra vérité, jusqu’à ce qu’elle soit démentie par une autre théorie, ou qu’elle entre dans une théorie plus large, comme cas particulier. Jusqu’à ce que la science soit parfaite – jamais ! – la théorie, et même la pratique dans une certaine mesure, resterons des outils moyennement fiables.
Un certain Einstein résume plaisamment : « La théorie, c’est quand on sait et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne, mais qu’on ne sait pas pourquoi ».
Dans ces humbles limites, on ne peut que s’extasier devant tout ce que nous proposent les chercheurs – quand ils trouvent, et ils trouvent souvent – dans tous les domaines. Les enfants peuvent regarder aujourd’hui le ciel nocturne avec des télescopes qui auraient fait défaillir Galilée de bonheur.
Savoir plus pour donner plus
Les connaissances médicales et les performances médicales, en harmonie avec celles de l’hygiène ont fait passer l’espérance de vie de 50 ans en 1913 à 81 ans en 2013, donc de 60% en 1 siècle!
Un autre phénomène ne manque pas d’intérêt : la pensée holistique. Le fait de pouvoir regarder le monde comme un ensemble logique et l’étudier comme tel. Puisque les priorités ne peuvent changer, l’humain ne pouvant projeter que ce qu’il est, tout ce qui « sort de l’humain » doit nécessairement avoir celui-ci comme dénominateur commun, au niveau de la connaissance et ses productions devraient faire un tout cohérent. Le font-elles ?
Dans un travail en commun sur les sujets que nous propose l‘actualité scientifique confrontés à la demande éthique, par exemple, telle la prolifération – inquiétante ? – du monde digital va-t-elle vers plus de bonheur pour l’humanité ? Pour se connecter là, d’où doit-on se déconnecter ailleurs ?
Le « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » de Rabelais devra être convoqué à un examen de la conscience « connectée » de la moitié de l’humanité ? L’autre moitié n’ayant d’ailleurs pas accès à l’information la plus élémentaire, créant ainsi le tristement célèbre « digital gap » ?