La terre, notre mère à tous.

Il parait innocent de constater qu’à travers les millénaires, l’évolution, les mutations, les essais infructueux et les impasses, tant dans la sphère géophysique que dans celle de la biologique, l’espèce humaine est le fruit de sa planète.

La terre, notre mèreMais, comme d’autres truismes, celui-ci n’est accepté que comme concept, pas comme base de réflexion, pas comme bâton d’appui vers une sagesse active pour notre « être au monde ».

Il est attendrissant d’entendre les croyants selon « la foi du charbonnier » s’émerveiller de l’adéquation de la « création » à l’Homme. Sans s’arrêter un instant sur le fait que ce qui serait miraculeux, ce serait que l’Homme, produit de la planète, n’y soit pas adapté.

Cette inadéquation s’est d’ailleurs produite dans l’évolution. Les « restes » humanoïdes les plus anciens remonteraient à 47 millions d’années (Birmanie), et à 31 millions d’années les suivants, pour ne réapparaitre qu’à 18 millions d’années, pour voir enfin les plus « jeunes » à moins de 10 millions d’années, pour arriver au genre homo sapiens dans les derniers 500.000 ans. Et, dans cette période, l’émergence des races ne se fait pas au même moment et encore moins aux mêmes lieux.

Il y a fort à parier que l’espèce humaine a « essayé », sans succès, de prospérer, à plusieurs reprises avant de se pérenniser lors de ses dernières apparitions, dans une écologie plus favorable. Il est difficile – impossible – de croire à une humanité monophylétique (tant pis pour Adam et Eve ! ), relent d’une pensée religieuse aussi obscurantiste que le politiquement correct qui est en passe de la remplacer.

Il suffit de prendre un échantillon de 100 personnes au hasard à Paris (parmi la population blanche) et un autre à Abidjan. L’échantillon européen sera disparate morphologiquement (bréviligne, médioligne, longiligne) en carnation (ton de la peau, structure faciale, chevelure abondante ou calvitie), pigmentation des yeux, etc… L’échantillon africain sera très homogène : une stature moyenne ou un peu au-dessus, un appareil ostéo-musculaire plus régulièrement fort et harmonieux, une chevelure drue, une pilosité quasi absente. Du côté européen, les caractéristiques d’une race en dégénérescence, du côté africain une race jeune au profil morphologique régulier et homogène.

Le politiquement correct, donc, a décrété, par un curieux déni, l’inexistence des races ! Le mécanisme serait plaisant s’il n’était sinistre par dans son entêtement qui est une négation de l’intelligence. Les « bien-pensants », pour supprimer le racisme, ont trouvé la méthode infaillible : supprimer les races ! Heureusement, ils ne sont pas encore passés à l’acte. On imagine mal manœuvre plus maladroite, car l’existence des races est une évidence et les races « visées » en premier lieu par le racisme doivent se sentir insultées par la négation de leur identité, pour la commodité d’une éthique de salon du monde « blanc ». Comme s’éloignent les empires dans l’histoire se dissout le complexe racial chez les races autrefois soumises. Et le pire des racismes (apprendre à l’enfant qu’il faut « être gentil avec le pauvre petit nègre ») n’a cependant jamais été aussi présent.

Mais la Terre donc, notre mère à tous, a décrété par adéquation, que l’Homme pouvait vivre sur elle. Adéquation à quoi ? A une « loi » qui voudrait que les composants de l’univers puissent en s’associant donner des produits doués de mouvements autonomes et dont la dynamique aboutirait, pour l’instant, à la vie telle que nous la connaissons.

En dehors de la pensée religieuse, on voit mal un quelconque déterminisme, sauf à accepter que le phénomène vie serait le développement commun à toutes les planètes porteuses de vie et alors il deviendrait acceptable que cette identité de développement trace des courbes statistiques valant déterminisme.

Ne reste qu’à s’interroger sur le « destin » de la vie et celui de l’humanité en particulier. C’est aussi s’interroger sur la naissance de l’humanité pensante et capable de développement culturel, scientifique, artistique, éthique et de son « projet » d’évolution, probablement présent sur d’innombrables planètes à des stades d’avancées d’évolution, chiffrables en millions ou en milliards d’années.

Une autre implication scientifique intéressante est l’équivalence de l’énergie et de la matière, deux formes, pour simplifier, d’une même réalité. Nos applications technologiques, sur Terre ou dans l’espace, auront « toujours » comme limites celles de nos capacités énergétiques. Si la matière est transmutable en énergie, les réserves sont alors inépuisables et les projets les plus invraisemblables aujourd’hui deviendront courants. Comme, pour rêver, construire une planète artificielle.

Mais l’être humain lui-même est capable de produire de l’énergie. C’est ce qu’il fait en vivant. Maintenir son corps à 37° pendant les dizaines d’années d’une vie par ailleurs énergivore pour assurer ses besoins représente un capital énergétique énorme. Et, à la frontière de l’inconnu, l’intelligence, le mental et le spirituel (dans le sens humaniste du terme) sont nécessairement des formes d’énergie. Ils jouent leur rôle actuel au plan individuel, social, culturel et opératif au niveau de ce qu’est la vie sur Terre aujourd’hui, mais ils sont peut-être susceptibles de développement dans un autre cadre jusqu’ici peu imaginable (si on veut rester dans une réflexion logique), dans d’autres conditions physico-chimiques, dans un univers où la vie aurait d’autres raisons d’être que de se pérenniser.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>