« Sauver l’Honneur »

L’expression, très usitée dans le monde du sport, souligne très clairement que perdre un match, une partie d’un jeu, de quelque nature que ce soit, est déshonorant. !

Il serait intéressant d’essayer de savoir, par empathie, ce que ressent un sportif ou un joueur, d’avoir perdu son honneur parce qu’il a rencontré un opposant qui lui est supérieur dans sa discipline.

Dans un monde de huit milliards d’habitants et en élaguant les pays où les gens ont d’autres soucis que de jouer au ballon et où construire un stade équivaudrait à la moitié du P.I.B., il doit bien y avoir un milliard de sportifs, de tous niveaux, mais un seul Champion du monde et neuf-cent–quatre-vint-dix-neuf-millions-neuf-cent-quatre vingt-dix-neuf-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf sportifs sans honneur.

Cette démonstration par l’absurde l’est à peine plus que le titre de ce court message.

Quand Monsieur Pierre de Coubertin à réactualisé les Jeux Olympique et édicté sa fameuse formule : « l’essentiel est de participer », il a noblement écarté tout doute sur le fait que « faire de son mieux » était la façon honorable de participer à une compétition, qui n’est autre qu’une comparaison entre des êtres que leur génétique a plus ou moins richement dotés des qualités nécessaires pour être efficaces dans la réalisation d’efforts, de gestes, que leurs conditions de vie leur a permis de cultiver.

On chercherait vainement une histoire d’honneur là-dedans. Sauf, bien sûr, le fait de s’honorer en faisant tous les efforts imaginables pour tendre vers la perfection dans une discipline. Mais là, ce sont les moins doués naturellement qui devraient être à l’honneur. Le Handisport en est un bon exemple.

Après une épreuve sportive dont les perdants déçus mesurent les efforts encore à faire pour parfaire les gestes et la condition physique qui les élèveraient vers de meilleurs résultats, ils méritent des félicitations pour les efforts faits et leur détermination à les faire.

A faire courir des gens par définition inégaux, il faut bien que certains devancent les autres ! Les devancés sont donc des déshonorés de naissance et s’ils progressent suffisamment, ils deviendront des déshonorants !

L’honneur est l’autre nom du « sens du devoir », du « sens de bien commun », du « sens de la vertu ».

Plus facilement défini, l’honneur est ce qui manque aux commentateurs sportifs pour qui perdre une partie de quelque jeu que ce soit c’est n’avoir pas «sauvé l’honneur ».

Il est triste de ne pas savoir, au début de la partie, qui est honorable et qui ne l’est pas. On saurait d‘emblée qui applaudir.

Une réflexion au sujet de « « Sauver l’Honneur » »

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