Prenez l’avion et, 10 minutes après le décollage, quand vous atteignez le niveau de vol de croisière, regardez la terre. Vous verrez les grandes structures, mais les êtres humains auront disparu.
L’humanité, en soi, remise à l’échelle de sa planète n’est qu’une poussière, peut-être une moisissure, fragile fourmilière destinée à disparaître comme ses prédécesseurs relativement récents : les 60 millions d’années qui nous séparent des dinosaures ne sont qu’un instant dans la vie de la Terre, jusqu’ici de 4,5 milliards d’années…
Et c’est cette planète que se propose de sauver l’humanité ! LOL.
Il est tellement évident que l’humanité n’a aucun moyen de se sauver elle-même, quand le temps sera venu, vaincue par des micro-organismes ou des événements telluriques hors de proportion avec les moyens de protection dérisoires dont elle dispose, que de parler de sauver la planète a un parfum tragicomique autant qu’inconscient.
Qu’il s’agisse des noyaux interne et externe, liquides, et du manteau convectif pâteux, entourés d’une croûte formée de plaques mobiles en permanent conflit, mobilisées par les turbulences du manteau, dont témoignent le volcanisme et les dorsales océaniques, des hasards des corps célestes en errance, ou des capacités – là oui – des humains à s’entre détruire, avec beaucoup plus d’ingéniosité que ce dont ils font preuve pour vivre ensemble, tout est « écrit » !
La planète n’a pas besoin d’être sauvée. Elle sera encore là des milliards d’années après la disparition de l’humanité, en fait autant que durera le Soleil, qui l’englobera lors de sa mortelle explosion, faute de carburant, soit dans autour de 4,5 milliards d’années. Elle a connu au cours des âges d’effrayants séismes, des glaciations et des mouvements océaniques avant la relative stabilité actuelle.
Par contre, l’humanité, elle, a grandement besoin d’un sauvetage de grande envergure. Elle ne s’est pas autodétruite parce qu’elle n’en avait pas les moyens. Mais son ingéniosité à les acquérir a été couronnée de succès. Un conflit nucléaire mondial ne verrait ni vainqueur ni vaincu, seulement la plus belle hécatombe de l’Histoire… et la dernière.
Il n’existe pas d’exemple que l’Homme ait créé une arme sans s’en servir. Les humbles essais techniques ou, en grandeur modeste, mais nature, de Hiroshima et Nagasaki, ont démontré leur efficacité, peu comparable aux ogives actuelles, des milliers de fois plus puissantes.
Ne cherchons pas à sauver la planète. Sauver l’humanité suffira.
Bien dit. Merci d’insister sur la nuance, c’est important.