Le voile et la laïcité.

Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.

Coran 33.59

 

« Le verset que vous ne cessez de répéter pour prouver que le voile Hijab est obligatoire commence par l’injonction suivante : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles ». Tout d’abord, je tiens à souligner que la traduction ne rend pas compte du verbe arabe « dana » qui veut dire baisser ou abaisser. En effet, il s’agit de baisser leur grand voile. Ce sens apparaîtra clairement à la lecture de la suite du verset :

« afin qu’elles soient plus vite reconnues et évitent d’être agressées ». La majorité des théologiens passent très vite sur cette partie du verset, car elle fait voler en éclat tout l’argumentaire religieux du voile. En effet, il y a deux indications révélatrices dans ce verset.

Premièrement, Il faut qu’elles soient reconnues, d’où la nécessité que le visage soit reconnaissable.

Deuxièmement, le but de cette injonction est d’éviter l’agression.

On comprend donc qu’il y a des agressions de femmes voilées et que pour éviter l’agression il faut qu’elles soient reconnaissables. La finalité du verset donc est de protéger la femme de l’agression. Ce verset est d’actualité car il dit aux femmes voilées qui subissent des offenses, agressions et exclusion de baisser leur voile des cheveux afin de ne plus subir de pressions. Étant donné que c’est un verset révélé dans des circonstances particulières, ses finalités sont la sécurité et la protection ».

Mohamed Chirani dans « parle moi Islam ».

Comme on le voit clairement toute l’argumentation pour le port du voile n’est en fait – et en définitive – que la volonté des hommes de cacher leur(s) femme(s) aux yeux du monde, de ne pas laisser voir leur beauté, qu’ils considèrent leur propriété.

Si Dieu avait voulu que la beauté des femmes fut cachée Il les eut créées laides, donc non désirables : un intéressant scénario pour l’extinction de l’espèce.

Transformer ainsi la parole sacrée pour les musulmans par machisme, là est la véritable offense à leur créateur.

Ceux qui, après avoir lu cette claire analyse de Mr Chirani, s’obstinent  sont dans une double erreur : ils maintiennent des thèses qui sont contraires à la parole divine et ils privent la femme de sa liberté d’être et de paraitre ce qu’elle est :  la plus belle création de Dieu.

Il s’agit donc d’une appropriation de la femme comme objet, imposée si longtemps qu’elle en devient la plus écrasante démonstration du syndrome de Stockholm.

Dieu, malgré sa miséricorde, pourrait un jour mettre sévèrement fin à cette oppression collective sur sa plus parfaite créature – la femme, la mère – que ces légions d’hommes butés et ignorants oppriment malgré la claire recommandation du Prophète.

Quant à la laïcité elle doit respecter quatre principes :

  • La religion (à ne pas confondre avec la foi) est une pratique intime dont les rites sont réservés aux lieux de culte et à l’intimité du foyer.
  • Le prosélytisme public est proscrit et le choix d’une religion est affaire de chacun.
  •  Les adeptes d’une religion quelconque ne doivent en aucune manière avoir une conduite ou une image susceptible de diviser la société.
  • Les signes religieux discrets, comme la main de Fatema, la croix, les médailles généralement de petite taille et portée par une chaînette autour du cou ne sont pas si ostentatoires qu’ils puisent nuire à la cohésion sociale.

Est-il besoin de désapprouver les violences que génère l’intolérance en matière religieuse, qui, dans l’histoire de l’Occident, sont si nombreuses que les blessures qu’elles ont laissées aux cours des siècles  ne sont pas encore cicatrisées : les croisades, l’inquisition, l’« évangélisation » des aborigènes américains, les abus des colonisations, le nazisme, etc…, ont tissé ce phénomène étonnant de contre-sens : le racisme, dans lequel ce sont les oppresseurs qui haïssent les opprimés par les effets d’une alchimie  à prétention rédemptrice : la conversion de la culpabilité en mépris, au moins, en haine au pire.

Quand s’ajoutent à cette Histoire les phénomènes migratoires, ressuscitant l’intolérance des différences, penser laïcité, c’est faire un vœu pieu. Pourquoi ne pas travailler à l’égalité des Hommes, avant celle des fois.

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