Une banderille de plus.

Le 2 mars 2023, sur ce blog, quelques commentaires sur la Corrida ont repris les aspects courants des « pour » et « contre » ces événements, avec, toutefois une paire de précisions moins courantes, mais cependant insuffisantes pour aider à éclaircir les zones d’ombre.

A la réflexion, si la Corrida donne lieu à tant de prises de positions, la plupart contradictoires, c’est que les arguments des deux parties ne reposent que sur des aspects sociologiques, pour les opinions « larges » et de sensibilité émotionnelle, pour ceux qui intériorisent davantage ces événements.

Après une revue historique et mythologique des cultes anciens qui impliquent le taureau, une évidence s’impose : cet animal a toujours été l’objet sacrificiel majeur, comme de nombreux autres animaux dans l’histoire des religions, comme le culte de Cybèle, celui de Poséidon ou encore de Mithra, pour le taureau, et toutes sortes de victimes, jusqu’aux plus humbles, pour d’autres traditions religieuses, comme les pigeons, colombes, béliers – lors de crioboles – et autres ovins.

Jusqu’à l’« agneau de Dieu », le Christ, sacrifié à son père pour racheter les péchés des hommes.

Mais tous ces êtres étaient immolés à des dieux, à Dieu. Ils entraient donc dans le domaine du sacré.

Se référer aux plus antiques traditions pour justifier la Corrida est donc lui prêter une fin, qu’elle n’a pas, d’offrande au divin.

Quand aujourd’hui, lors des fêtes de l’Aïd el Kebir, des millions de moutons sont sacrifiés dans le monde, c’est à Dieu, en mémoire du sacrifice du fils d’Abraham que Dieu exige pour éprouver sa foi, mais il retient son bras au moment de l’acte et un bélier qui s’était pris les cornes dans un buisson voisin permet que se consomme le sacrifice. C’est l’origine de la circoncision.

La corrida ne peut se prévaloir de cet aspect sacrificiel, dans un monde spirituel en recherche de sens et la réduit au spectacle d’une arène, semblable à celles des gladiateurs de l’empire romain, qui auraient aujourd’hui difficilement l’assentiment de nos sociétés.

Un Torero tué est glorifié sur l’autel de la tauromachie.

A qui offre-t-on la souffrance et la mort des six toros d’une corrida ?

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