Un nouveau nom pour la morale : Coronavirus

Il ne s’agit plus d’acquérir un bien, mais d’éviter un mal.

L’acquisition de biens a été longtemps – et est encore – une priorité (presque absolue)

L’évitement d’un mal la concurrence aujourd’hui.

Ce mal, qui attaque l’intégrité physique individuelle n’est que le reflet de très prochains affrontements sans précédents dans l’histoire de l’humanité. Que ce soit pour l’Homme sui generis ou par fléaux naturels incidents.

Ceux – de bonne volonté – qui disaient encore hier qu’il faut que le monde du Nord tende la main au monde du Sud, afin, sinon d’éviter des conflits, au moins faire en sorte que chacun reste chez soi, constatent aujourd’hui que ce stade est dépassé et que les mouvements migratoires ont pris un élan que personne ne peut contrôler. Les optimistes ingénus louent le « saigneur » pour orienter l’humanité vers un métissage général, premier pas vers une fraternité universelle. Les plus sceptiques pensent que le monde du Sud a développé, non sans raison de son point de vue, un esprit de revanche qu’il est difficile d’ignorer, au moins pour ceux qui connaissent le monde tel qu’il est pour l’avoir parcouru.

coronavirus covid19L’émission « Green Blood », qui a été proposée le 1er mars sur la chaine française « 5 » (et disponible en « replay ») montre que l’espérance dans plus de justice sur cette terre est une utopie. Le mal de la corruption est trop avancé pour qu’il soit curable, dans bien des pays.

L’épidémie – qui va mériter le nom de pandémie sous peu, et de pandémie endémique à un horizon à compter en mois – ne pourra qu’aggraver les choses.

Bien que l’homme se distingue – entre autres – des animaux par la conscience de sa mort inéluctable, il n’en croie, en fait, pas un mot. Il comprend que cela concerne les autres, mais reste pour lui une abstraction, trompé qu’il est par son instinct de conservation, sans lequel le taux de suicides augmenterait en raison directe des difficultés et misères physiques, mentales et émotionnelles qu’il rencontre. « A quoi bon, puisque la mort rend tout absurde ».

L’arrivée d’un virus méconnu, d’expansion rapide et d’une inquiétante létalité donne donc à penser.

Cela, métaphoriquement, réduit l’humanité à des caractéristiques individuelles. Pourquoi se demande l’Homme de la rue, l’humanité ne mourrait- elle pas comme n’importe lequel de ses composants ? Bien sûr, la médecine n’est plus celle des pestes médiévales et, pour l’heure, les morts que ce nouveau fléau occasionne, sont beaucoup moins nombreux que ceux victimes des grippes saisonnières que tout le monde déplore, mais qui inquiètent vraiment peu, acceptées qu’elles sont comme un tribu payé chaque année au monde des prédateurs courants de l’humanité.

Dès lors, pourquoi ce nouveau virus inquiète-il tant ? Parce qu’il a, nous dit la science, un taux d’expansion et une létalité beaucoup plus importants. Faut-il que ce soit vrai pour arriver à confiner des villes et même des régions entières. Est-ce une croyance ou un savoir qui justifie de telles mesures ? Cette même science nous apprend aussi que les enfants, les adolescents et les adultes jeunes ne sont pratiquement pas en danger. Que ce danger concerne, prospectivement, pour une large majorité, les personnes âgées et davantage entre elles celles qui ont des pathologies fréquentes à leur âge (cardiopathies et diabète…).

La nature, comme système cohérent, combattrait-elle cette double incohérence de la science : lutter contre la mort au lieu de la souffrance – bataille évidemment perdue d’avance – et prolonger la vieillesse, temps de toutes les inutiles souffrances (s’il en est d’utiles ?) au-delà, souvent, de la dignité humaine ? Cette remarque paraitra à beaucoup de mauvais goût, elle n’en est pas moins indiscutable.

Cette affection, si elle est saisonnière, touchera au printemps l’hémisphère Sud, jusqu’ici assez épargné et on attendra avec une crainte légitime le retour du froid dans l’hémisphère Nord.

Ce tourment rend plus sensibles aux humains leur finitude et l’obligation d’une prise de conscience différente de leur écologie et de la nécessité d’une nouvelle morale, non plus uniquement ethniquement traditionnelle, mais davantage globalement planétaire.

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