Un Monde malade de l’ambiguïté de ses choix

Les populations immigrées sont inconfortables, et génèrent elles-mêmes de l’inconfort, car elles sont reçues, traitées, aidées, renseignées et soumises aux mœurs et lois de leur pays d’accueil de façon anarchique.

Comme préalable, il faut admettre que toutes les sociétés ne sont pas favorables, ni, quelques fois, aptes à l’accueil d’éléments étrangers. Des choix d’équilibres sociaux, issus de centenaires de vie commune, souvent inféodées aux circonstances naturelles – climat, orographie – et humaines, comme l’histoire, les religions et les circonstances géopolitiques, définissent des climats sociaux singuliers, de plus en plus raffinés dans lesquels des éléments étrangers sont perçus, légitimement, comme perturbateurs, voire prédateurs.

A contrario, plus une société a connu de brassage, plus elle est apte à intégrer de nouveaux éléments, si ceux-ci s’adaptent aux règles sociales et aux lois.

Dans tous les cas, toute addition immigrante doit choisir une des deux « réalités » de ces phénomènes : le chemin vers l’assimilation ou la création d’ilôts communautaires, comme les « Chinatown » à San Francisco ou New-York, qui sont des villes dans la ville, qui y sont intégrées harmonieusement.

Le devenir le plus souvent souhaité par les pays d’accueil est l’assimilation, phénomène résultant de lents processus souvent inconfortables.

Du point de vue lexical et dans l’ordre chronologique :

  • L’Acculturation, qui suppose que l’immigrant doit – pour ne plus être considéré comme étranger – abandonner, en tous cas hors de son foyer – sa langue maternelle, ses coutumes sociales, pour embrasser celles du pays d’accueil. Exercice difficile et sentimentalement ingrat.
  • L’intégration, par laquelle le migrant doit se « fondre » dans la population de son nouveau pays au plan culturel, professionnel, familial (éventuellement mariage avec l’autre partie autochtone, éducation réglée des enfants, intégration dans la vie associative, sportive, culturelle…)
  • L’assimilation, du latin similis (semblable), quand l’acculturation et l’intégration réussies ne laissent plus de différence entre

l’ex-migrant et n’importe quel autre membre de la société hôte (y compris d’autres ex-migrants).

Cependant, il est intuitif que de tels changements comportent des efforts, voire des souffrances d’une durée et d’une intensité considérables et, pour beaucoup, hors de proportion avec le projet migratoire et ses bénéfices.

D’où le constat que la majorité des migrants choisissent, pour leurs premières années, le cadre communautaire et que l’éventuelle intégration de leurs descendants se réalise sur une ou deux générations.

L’assimilation est plus longue encore, car les mœurs ou religions d’origine opposent des barrières infrangibles.

L’émigration est de fait un phénomène, pour l’essentiel, de recherche de meilleures conditions économiques et elle ralentira et cessera avec un meilleur équilibre des richesses entre les pays, et donc dans un futur hypothétique, pour les conditions et temps de réalisation qu’il suppose.

Une démographie mondiale à huit milliards d’individus (en augmentation constante), pour la majorité du « tiers monde » et où le fossé entre pays riches et pauvres s’accroît tous les jours comme d’ailleurs l’inconséquence des gouvernants, sont des éléments qui laissent mal augurer de l’avenir de l’humanité.

La légitime recherche du mieux-être, quand il ne s’agit pas de survie, suscitera encore longtemps des vagues migratoires.

Un nouvel ordre mondial prenant en compte un meilleur équilibre des ressources pourrait éloigner le péril pour quelques générations.

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