Transgenres et autres refus de soi.

Il y a quelque chose de pathétique dans le discours sur les doutes existentiels féminins, qui cherchent une légitimité dans un style hyper intellectuel, dont la sémantique torturée souligne plus l’inconfort de ses auteures qu’une réalité simple et millénaire, difficile à accepter dans le siècle. « Si des changements sont techniquement possibles, pourquoi ne pas en profiter ? » pour échapper à l’infamie d’être née femme ?

L’origine remonte aux équilibres impossibles entre patriarcat et matriarcat. Les fondements dans les textes les plus anciens n’aident en rien et les jugements sociaux des origines ne créent pas de principes acceptables : « L’Homme laisse son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et ils deviennent une seule chair ». (Genèse2-24).

La formule mérite d’être soulignée, car elle a un parfum matriarcal assez contraire à l’origine biblique de la femme, née d’un fragment de l’Homme et destinée à en alléger l’ennui. On trouve d’ailleurs plus tard la règle qui enjoint à la femme de laisser sa famille pour s’attacher à son époux.

Quant aux sexes et leur spécificité, les anciens ne s’embarrassent pas de fioriture : l’homosexualité est punie de mort. Elle l’est toujours aujourd’hui dans plusieurs ethnies. Et, dans la psychologie moderne, elle n’est pas une pathologie, mais une déviance. Peu de chose en somme.

Il n’y a pas de textes définitifs normatifs en la matière, sans doute parce que le puritanisme ne s’est jamais donné la peine d’une analyse difficile car en réalité sans objet social. Si on admet que la libido sous-tend les instincts de vie, et plus spécialement ceux qui portent aux plaisirs sexuels, sans lesquels toute vie disparaitrait, tout est dit et tout est normal.

Mais la nature, en décidant que les régulations de ces principes simples seraient assurées par des hormones a fait le travail « à moitié » en ne créant pas un mécanisme d’acceptation mentale des règles du jeu.

Qu’il y ait des mâles et des femelles qui n’acceptent pas volontiers, ou pas du tout, leur condition est un dérapage qui peut être difficile pour l’individu, et structurant jusqu’au refus, avec les conséquences qui peuvent être dramatiques pour son propre corps, de ses propres pulsions, et jusque, globalement de soi ; dans les cas les plus dramatiques, conduisant au suicide.

Ce qui précède est une version simple, qui a été historiquement acceptée parce que la femme « deuxième sexe » n’a eu comme recours que l’acceptation.

Aujourd’hui, les femmes ont conquis, essentiellement après la deuxième guerre mondiale et l’avènement des contraceptifs, l’ouverture a pratiquement tous les métiers et l’ascension sociale y liée ; elles ne trouvent plus acceptable l’état de fait qui leur est imposé et, comme réflexe, se révoltent (contre quoi ?). Et, pour certaines couches sociales, avec succès, mais, comme il est naturel, les masses ne suivent pas. Leur inertie motivée par leur insuffisance de capacités d’analyse et individuellement par les doutes induits par les valeurs pulsionnelles de leur vie intime.

Les religions ont eu un rôle fondamental dans l’écrasement de la féminité, comme matière à tentation pour l’homme, première création divine et les conséquences sociales ont été, pendant des siècles, un obstacle infrangible pour quelque émancipation que ce soit, fixant à la femme les limites de ses désirs et de ses comportements.

La liberté dans la vie sexuelle comme tabou prendra sans doute autant de temps qu’elle a duré depuis sa création. Et ce ne sera pas à travers des discours sociaux-psychologiques, mais grâce à une « autre » éducation dès l’enfance des femmes – et des hommes – par des parents intelligents, aptes à aider au développement de femmes et d’hommes heureux dans leur peau. Donc, ce n’est pas pour demain !

Il y a des facultés universitaires pour tous les apprentissages, sauf pour celui de parent, de loin le plus important.  Vide fatal.

On évoque aussi la liberté. Une chose est de vouloir être reconnu homme quand on est une femme ou réciproquement ne change que le regard de « l’autre » et il serait intéressant de savoir combien de fois on peut faire ça avant de se faire jeter par l’administration. Mais autre chose est de se faire mutiler chirurgicalement, mais dans quel espoir ? le transgenre mâle vers femelle n’a pas de clitoris et la femelle vers l’homme n’a pas d’érection.

Une sorte de carnaval aussi grotesque qu’inefficace. Tristesse !

La jouissance sexuelle atteint des niveaux inégaux et certaines personnes tentent leur chance « de l’autre côté ». On peut douter du succès de l’entreprise. Quant à l’attachement amoureux, il est tellement variable en traduction mentale comme en intensité, que d’en interpréter l’importance chez chaque genre est peine perdue.

Mais, pour moi, une civilisation qui pratique ces chemins évoquent les ethnies où on excise le clitoris des filles enfants pour qu’elles n’aillent pas se mêler d’avoir des orgasmes et y prenne goût hors mariage. La jouissance est réservée à l’homme !!!! Ben voyons !

Des hommes peuvent vivre heureux à deux, comme des femmes, bien sûr. Qu’est-ce que les candidats au changement s’imaginent qu’ils peuvent trouver de l’autre côté ?

En fait, s’il y a injustice, ce sont les hommes qui peuvent se plaindre ; ils ne sont que des auxiliaires pour la fécondation, et c’est tout. Ils ne portent ni n’accouchent. D’ailleurs les hommes, sans les femmes, ne se reproduiraient pas, bien sûr, mais ils n’auraient pas de possibilité de trouver un système de substitution alors qu’une société de femmes pourraient perdurer éternellement sans hommes. Un éjaculat contient entre plusieurs dizaines à plusieurs centaines de millions de spermatozoïdes. Cela suffirait à ensemencer toutes les femmes souhaitables et il est techniquement possible de sélectionner les spermatozoïdes « Y », et hop !!! « On » ne garderait qu’un cheptel d’hommes hyper-réduit pour assurer le renouvellement du stock fécondeur. LOL !

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