(Déclaration d’un hérisson qui descendait d’une brosse)
Ou comment choisir un parti politique.
Ce qui peut arriver de pire à l’Homo Politicus, c’est de devenir partisan.
Dans une France qui se croit culturellement politisée, considérer que tout se joue entre la Droite et la Gauche est alarmant, car une violence qui se concentre sur deux principes est tellement à l’autre extrémité qui veut qu’il y ait autant d’opinions que de citoyens, quand elle se déclenche vraiment, elle ne peut conduire qu’au totalitarisme.
Pour faire court, la Droite c’est l’ordre, le respect des lois, la priorité nationale, le principe de laïcité. C’est aussi la prise en compte des capacités financières et du cadre qui les régit.
La Gauche est animée de principes humanitaires et de bonne volonté de progrès social, qui tiennent peu compte des capacités réelles du pays à les assumer. Elle suit ses idéaux où les facteurs émotionnels priment. Elle est aussi intéressée par la laïcité, mais souvent inspirée de « l’opium du peuple » de Marx.
Il s’ensuit un mouvement de pendule entre ces deux tendances :
La société des possédants préfère naturellement la Droite pour la protection de ses biens et la rigueur de la gestion du pays. Si elle se pérennise, elle exaspère ce que la gauche considère comme une grave injustice sociale, qui génère des troubles qui attirent le pendule vers elle.
La Gauche utilise alors tous les moyens possibles pour gouverner, et donner libre cours à ses priorités. Ce qui déséquilibre la balance dépenses versus budget, avec pour effet, des dettes énormes, que la Droite devra éponger quand le pendule lui reviendra. Etc…
La France des citoyens-électeurs vote plutôt à Droite.
Cette vision schématique a été bouleversée par les grands événements comme la colonisation et la décolonisation, les guerres mondiales, et le phénomène international dominant ce début du XXIème siècle : les immigrations illégales, essentiellement en provenance de pays islamiques, la plupart ex-colonies de la France.
Dans ce cadre et sans solution satisfaisante, les extrêmes du spectre politique se radicalisent. Pour la Gauche la promotion d’idées de tolérance inacceptables pour une Droite qui, elle, n’accepte pas l’effondrement des sentiments patriotiques, sous la pression d’arrivants qui, par nature et par religion, subordonnent les valeurs républicaines à celles de leur religion, sans possibilité de temporisation dès lors que, pour eux, le religieux et le temporel ne font qu’un. La démonstration par l’excès ne laisse que deux possibilités à ces migrants : islamiser leur milieu de vie, ou migrer vers des pays où l’Islam est la religion d’État.
Les autres possibilités sont conflictuelles et se démontrent comme telles quotidiennement. Les Nationaux sont heurtés par les différences importantes dans tous les domaines et considèrent les immigrés comme des perturbateurs que seuls les avantages sociaux exemplaires ont attiré en France et les immigrés se plaignent de ce qu’ils considèrent comme du racisme, sans noter que les migrants non arabo-musulmans s’assimilent sans difficulté, après des périodes d’intégration convenables et paisibles.
Sous la pression d’une immigration illégale envahissante, toujours plus prégnante (ibid), la Droite nationaliste théorise et active des attitudes et mesures radicales dont l’influence s’étend, pour l’instant sur le terrain d’une rhétorique qui s’alimente de faits divers et de désordres sociaux de gravité grandissante, mais qui ne tardera pas à répondre à ces derniers par des actions plus organisées et aux conséquences plus graves.
Comme constamment démontrées par l’Histoire, de telles situations ne se résolvent pas d’elles-mêmes, mais au contraire alimentent les rancœurs, prémices de la haine, aliment d’abord de vendettas, puis de guerres.
Ce qui est dit, très schématiquement, des deux grandes tendances partisanes Droite-Gauche, quelques fois très marquées, l’indigence intellectuelle et morale aidant, génère des extrêmes qui arrivent souvent à des théories et actions qui dépassent de loin le débat d’idées. Là réside le vrai danger de conflagrations sociétales conduisant à une violence peu contrôlable. Les haines post-coloniales, presque traditionnelles, amplifiées par la marginalisation des ghettos communautaires, réduit les espérances d’épanouissement des masses qui ne s’intègrent pas, s’assimilant moins encore, en restent à une acculturation indispensable à l’accès au marché du travail et à l’éducation pour une enfance et une jeunesse entre deux mondes radicalement séparés par leurs morales sociales et leurs religions.
Cet état de fait indiscutable car constamment observable, ne peut conduire qu’à une radicalisation au futur proche très inquiétant.
La Droite extrême développe une contre-haine par tous les moyens de communication à la mesure de la haine « ordinaire » sous-tendant la tradition communautaire d’origine islamique, donnant à celle-ci les raisons de se consolider chez les jeunes générations.
La Gauche extrême, sur la base de théories émotionnelles peu réalistes et de méthodes turbulentes inconvenantes à l’Assemblée Nationale et dans ses meetings maintient, chez les agitateurs politico-religieux, le sentiment qu’ils ont là des alliés et que leur cause est donc acceptable.
Dans les domaines vitaux, comme la santé, l’éducation, la productivité du pays, Gauche et Droite ont des opinions souvent différentes, mais conciliables. La sécurité intérieure n’en fait cependant pas partie. Le désordre social reste une arme de la Gauche, coûteuse et inductrice de doutes chez les jeunes générations qui ont une tendance, bien naturelle, vers la Gauche pour ses propositions souvent aussi généreuses qu’utopiques, mais qui résistent mal aux réalités à l’usage du temps.
« Ne pas être de gauche à 20 ans est un manque de cœur. L’être encore à 40 ans et un manque d’intelligent réalisme », disait naguère un philosophe anonyme.
Pour l’heure, la France joue l’équilibriste avec des extrêmes, qui fourbissent leurs théories et leurs armes, pas toutes nécessairement militaires. Des idéaux ont détruit plus de sociétés que des armes.
L’Histoire n’a pas d’exemple que des armes aient été créées sans servir. Qu’il s’agisse de l’épée ou de la toge.