L’humanisme, la compassion, l’empathie, la charité et autres vertus à la mode, que l’Occident pratique le moins possible – pour ne pas les user – sont piétinées. Tant mieux !
Il faut que même les plus butés des politiques dressent l’oreille. Se rendent enfin compte que, peut-être, il y aurait quelque chose qui ne va pas.
Il n’y a plus que deux sorties possibles : laisser faire et nous allons, dans deux ou trois générations vers un conflit où tous les coups seront permis et dans la probable définition des forces utilisables en présence (même la bombe atomique ne sert à rien sur le sol propre d’un pays), le futur Occident n’aura aucune chance.
Deuxième hypothèse, nous lançons une véritable aide de développement vers le Tiers Monde, pas à hauteur de miettes, mais beaucoup plus. Faire reculer la pauvreté de façon significative peut se faire avec 1% du PIB mondial.
Mais les aides ne vont quasi jamais où elles devraient et elles sont un prétexte pour les pays bénéficiaires de réduire leur propre budget !
Le temps est venu où les pays riches doivent donner leur Connaissance, leur Savoir-Faire et une part de leur richesse pour sauver, ce qui peut l’être, d’une certaine civilisation, la leur.
Rien ne sert d’analyser, de crier « au loup », de multiplier les « sommets », l’heure est à la simplicité.
L’équation est simple : d’un côté l’Amérique, l’Europe, une certaine Asie (Japon et Chine) de l’autre, plus d’une centaine de pays qui n’ont ni la technologie, ni les ressources financières pour sortir du Moyen-Age. Leur seule ressource : leur démographie. C’est ce qui est en cours de démonstration avec les migrations incontrôlées qui posent des problèmes aux pays riches. Mais bien que ces problèmes fassent la « Une » des médias, ils sont peu de chose en regard de ce qu’ils peuvent devenir, à très courte échéance à l’échelle des civilisations.
Un bon plan : que chaque pays riche patronne un ou deux pays pauvres, pour y fomenter des changements décisifs : infrastructures (routes, ports, chemin de fer, aéroports, communications), écoles et universités, hôpitaux, refonte totale des administrations, instauration d’une politique agraire, industries basées sur la complémentarité avec les marchés locaux, accord avec le voisinage géopolitique pour des ententes régionales harmonieuses, etc…
Ces méthodes sont dominées et ne manque que la volonté politique, elle-même exprimant – en théorie – la volonté des peuples.
Une seule certitude : la démographie doublera la population mondiale, dans le siècle, avec une différence considérable entre pays riches et pauvres, avec un avantage énorme pour ces derniers.
Ils n’accepteront pas longtemps encore de voir leurs enfants mourir de faim quand les pays « évolués » voient les leurs jouir, pour leurs loisirs, de budgets qui feraient vivre plusieurs familles ailleurs.
Les grands conflits, dans l’histoire de l’humanité, ont toujours eu la nécessité comme moteur.
Partager volontairement, sans arrogance ni mépris ouvrirait de nouveaux marchés. Ne pas partager, c’est préparer une guerre d’invasion – déjà commencée – où l’Occident n’aurait aucune chance. C’est donc, de façon indubitable, son intérêt d’adopter une politique d’aide et de partage réel.