Tous les jours, des migrants africains s’embarquent sur des canots pneumatiques et autres embarcations de fortune, avec suffisamment (ou pas) de carburant pour arriver sur une côte européenne en recherche d’une terre promise (par personne, sinon par un passeur) et bon nombre n’arrivent pas à bon port, que ce soit pour des raisons météorologiques défavorables, ou la défection d’une embarcation à bout de souffle, ou encore une surcharge de celle-ci.
Ils meurent noyés, pour ce qu’ils consentent pour réaliser leur rêve. C’est dire que préparant leur expédition, comme la réalisant, ils sont prêts à mourir.
Du côté européen, on organise des patrouilles destinées à repérer et éventuellement prendre en charge ces désespérés, qui jouent leur vie pour justifier les espoirs de leur famille et les leurs, sur ce coup de dés.
S’ils arrivent à toucher l’Europe, ils sont soumis, comme c’est normal, à quelques contrôles qui décideront de leur destin.
Face à ces gens qui n’hésitent pas à jouer leur vie, on oppose des procédures administratives bancales qui, quelle que soit leur issue, ne débouchent pas sur un retour chez eux. Cette certitude est leur ultime satisfaction.
Cette invasion larvée ne peut être enrayée car la différence d’investissement personnel n’a pas de commune mesure : Un homme qui accepte l’éventualité de sa mort face à des fonctionnaires, fussent-ils performants, ne peut que sortir vainqueur.
Sitôt arrivés sur le sol européen, les dispositions légales leur permettent de circuler dans tout le continent, et ils ont en poche, depuis avant-même de partir, les coordonnées des communautés de leur ethnie, qu’ils rejoignent et dès lors ils disparaissent administrativement et parmi eux des gens « chargés de missions » dans des cadres politico-sociaux stratégiques de conquêtes, pour un avenir qui semble de plus en plus proche.
Donc, par simple analyse élémentaire et mille fois avérée par les services « discrets » l’Europe est désarmée.
On ne voit aucune raison pour que ce système s’arrête ou même ralentisse.
A l’échelle de la France, l’équivalant de deux villes comme Avignon peuplées de ces « nouveaux arrivants » se créent chaque année, pour ne parler que des illégaux.
La plupart des natifs des pays en voie de développement préfèreraient y vivre, si les conditions d’existence y étaient acceptables.
Il existe en Europe plus de 15 millions de chômeurs ayant une qualification professionnelle. Si chaque pays de l’Union parrainait un pays « à sa taille » qui recruterait des volontaires pour aller améliorer les infrastructures et les organisations prioritaires – écoles, hôpitaux, agriculture, etc. – ces pays aidés feraient un bond d’un siècle en 20 ans. Le financement par le FMI et la Banque Centrale Européenne seraient tout à fait dans leur rôle, comme d’ailleurs de nombreux investisseurs quand un nouveau marché s’ouvre à eux.
L’auteur à tout à fait conscience de l’aspect utopique d’un tel discours, pourtant, les Romains l’ont fait et comme alors, l’obstacle le plus dur à surmonter serait l’opposition, dans ces pays, des classes dominantes corrompues. Mais de meilleures conditions de vie entraineraient rapidement des tendances démocratiques.
Les Romains réglaient la corruption de façon radicale et immédiate, ce que les « bonnes manières » des relations internationales aujourd’hui ne permettent plus : tant pis pour les peuples.
Il nous faut, forcés par la réalité, prendre en compte la démographie de la planète, qui approche les huit milliards, dont la plus grande partie ne vit pas, mais survit ; pour l’heure, ces peuples sont à peu près contenus dans leur pays d’origine, mais jusqu’à quand ? Cela pourrait devenir autre chose que le « grand remplacement ». (Article, dans ce blog, du 09/11/2021).
L’imbécilité de la distribution de nationalités européennes, doublée du « regroupement familial » (quand un livret de famille de complaisance coûte souvent moins cher qu’un repas dans la ville d’origine, comme d’ailleurs les certificats de vie qui permettent aux familles de recevoir des « retraites » pour des anciens de 130 ans !) maintient un double flux (légal et illégal, mais dans les deux cas illégitimes) qui n’est pas près de tarir.
« Ils » sont prêts à mourir et nous nous contentons de fermer nos volets.
Quand ces populations « communautarisées » seront suffisamment nombreuses pour exiger ce qu’elles demandent aujourd’hui, le temps de l’éveil sera dépassé.
Les évènements sociaux violents que nous vivons actuellement ne se règleront pas en construisant des gymnases ou en distribuant des milliards à ceux qui ravagent en une nuit les commerces ou institutions d’un quartier, à la lumière des voitures incendiées, et qui ne demandent rien d’autre que d’exprimer une haine post coloniale véhiculée de génération en génération depuis plus d’un siècle.
Seule la réduction des inégalités entre les peuples éteindra les foyers qui couvent et cette révolution pacifique coûtera moins cher que celle qui s’annonce.