La vidéo de création est une tendance dans le monde de l’art contemporain, et la peinture est la base à laquelle s’est rattaché un pourcentage très élevé d’artistes pour représenter la réalité, ou pour exprimer abstraitement une vérité.
Beaucoup d’artistes ont dédié leurs travaux à la projection de l’art vidéo sur la peinture. On constate que ces artistes suivent Peter Greenaway, qui parle du tableau lui-même, expérimentant la projection qu’il réalise sur l’œuvre et s’appuie sur un parcours qui propose au spectateur une approche et un doute sur la peinture.
Il serait alors intéressant de chercher un lien entre ce classicisme et la tendance contemporaine de la vidéo de création, pour trouver un nouvel aspect qui serve la recherche dans différents domaines de la création artistique.
En 1895, année où les frères Lumière brevetèrent le cinématographe, s’ouvre une nouvelle ère pour la peinture et son rapport à la vidéo. La fascination née de ce thème a incité les peintres et les photographes à créer une relation entre la peinture et le cinéma, dans laquelle la première représentait la seconde en deux dimensions dans les salles de cinéma, et théâtres où étaient projetés des films. Cependant, le mélange des deux techniques, de manière pure et superposée, est restée inexplorée jusqu’à ce que des artistes comme Peter Greenaway (1942), réduisent le côté fascinant de la peinture pour y projeter des éléments non visibles dans les scènes qui constituent la base de l’œuvre peinte.
L’étude du mouvement sous forme de peinture ou de dessin, en revanche, était déjà comprise en 1909 avec le Futurisme. Balla ou Duchamp comptent parmi les artistes les plus reconnus pour des œuvres qui transcendaient et permettaient d’imaginer le sillage du mouvement des objets représentés.
Hors de cette partie théorique, l’intérêt des médias pour cette nouvelle proposition donnèrent lieu à des travaux approfondis qui feront le tour des possibilités ouvertes par la vidéo du tableau, ou en profitant des possibilités techniques de cet outil pour questionner d’autres champs d’harmonie dans les graphismes et plus tard avec la cinématographie couleurs dans l’ensemble de l’œuvre.
Les recherches préalables à la présentation de cette approche se sont appuyées sur les projections sur toile, sur surfaces traitées picturalement et même dans le domaine sculptural. Elle a surtout été étudiée dans le milieu audiovisuel et pictural dans une perspective de manière indépendante et, dans une moindre mesure, dans la combinaison de techniques. C’est là que vont se dérouler ces approches, mêlant théorie et pratique pour parvenir à une nouvelle manière de production artistique.
De nos jours, des extensions de ces principes au videomaping et à la sculpture permettent la mise en évidence de caractéristiques et de signifiés d’œuvres architecturales monumentales et sculpturales, utiles, tant à l’artiste qu’au public avisé.
(Fragment de pré-projet de thèse doctorale en Beaux-Arts de Sara Novovitch)