Paris ressemble de plus en plus à une ville en guerre.
Et ça risque de durer car ceux qui ont les boucliers et pourraient avoir les armes n’auraient pas le droit de s’en servir et de l’autre côté, ceux qui utilisent des armes peu conventionnelles – pavés, barres de fer, matériel incendiaire n’ont pas besoin de bouclier, car les ordres des premiers sont : surtout de ne pas leur faire de mal !
L’image d’un Black-Block qui reçoit un coup de matraque est passée trois cent fois par jour à la télévision et le flic qu’on hospitalise avec deux ou trois fractures passe inaperçu, vous pensez bien, cela ferait désordre et c’est moins croustillant.
Et on assiste à des débats télévisés, tous les jours, sur les violences policières !
Être de gauche, c’est, fondamentalement chercher le bien commun, par opposition à la recherche du bien personnel.

Police contre blacks blocs le 1er mai
Dans ces batailles sociales rangées, on reste sur une logique à deux parties : les « manifestants » et les policiers. On oublie el troisième parti : la LOI.
Si on considère la loi comme nulle, rien n’empêche l’utilisation des armes et là, même si on trouve à peu près ce qu’on veut sur le marché, les flics auront le dessus en cinq minutes (anecdotiquement : aux États Unis, les voyous qui démolissent les vitrines et pillent leur contenu peuvent légalement être abattus à vue).
Mais revenons à la loi, à NOTRE loi. Quand les pseudo manifestants commencent à détruire, ils sont hors la loi, mais on laisse faire et on a entendu des ministres de l’Intérieur se flatter du fait que la moitié de Paris avait été saccagée, mais qu‘on n’avait pas à déplorer de blessés graves ! Sauf la Loi, la Liberté, violée comme la première putain venue, convertie en liberté de casser pour le plaisir, car aucune cause ne peut porter en bannière ces exactions pour triompher politiquement ou socialement !
D’autant que ces « casseurs » sont des fans de ce nouveau sport : ils ne sont pas que des citoyens pervertis, ils viennent aussi d’autres pays afin de pratiquer leur sport favori ! Nuire par la destruction à une société, n’importe laquelle.
L’Histoire est un balancier : quand il va vers la droite, les possédants son protégés et la colère monte à gauche ; quand il repart dans l’autre sens, les possédants, qui sont aussi ceux qui créent l’emploi et la croissance appellent la force publique à la rescousse et deviennent frileux quant à leurs investissements dans un pays en désordre.
Les floués de l’histoire sont toujours les « manifestants » honnêtes qui veulent seulement être entendus, et qui sont privés de cet humble privilège par ces voyous destructeurs qui font, par leur violence et la gourmandise des médias pour les sujets à sensation, reléguer au purgatoire leurs revendications. Et tout cela, bien entendu, loin des palais gouvernementaux bien protégés, où se trament les prochaines élections…
On entend tous les jours plus de voix évoquer un gouvernement militaire, pas forcément une junte de type sud-américain, comme on parlerait de faire entrer la République à l’hôpital pour une saine désintoxication.