Mr Macron décide de dissoudre l’Assemblée Nationale.

Cela arrive le dimanche 9 juin 2024.Les chancelleries européennes s’affolent : « mais qu’est-ce qu’il fait là ?! »D’autres proposent un diagnostic plus technique : « il est devenu fou ! ».D’autres enfin compatissent : « ce n’est vraiment pas le moment avec une Europe qui bafouille ! une cohabitation avec le Rassemblement National n’est pas la mort ! Et la désertion du Président du parti Républicain n’est qu’une péripétie !».

Et personne ne voit ce qui est pourtant évident…

Petite confidence de l’auteur :

En poste en Turquie comme conseiller du ministre de la jeunesse et des sports, j’y ai introduit, pour mon équipe, pour la consoler de travailler sous l’autorité d’un étranger, l’habitude de prendre les décisions d’importance, après mon exposé du problème, par un vote d’approbation. Si, d’aventure, le résultat du vote n’était pas conforme à mes souhaits, je m’excusais d’avoir mal expliqué l’affaire et, après donné des éclaircissements sur les points gênants, je faisais revoter l’approbation du projet. Cet exercice m’a aidé plus d’une fois, à changer le vote de l’équipe « mieux » informée.

Pour moi, qui avais pratiqué cette version particulière du vote populaire, la décision de Monsieur Macron m’est apparue d’une grande limpidité.

Non, il n’était pas fou, il ne s’était pas fourvoyé dans quelque nouvel espoir sans issue après le vote désastreux du 9 juin, il a seulement utilisé ma méthode, protégée par aucun brevet, avec succès ! il a dissous (j’allais écrire dissolu !) l’Assemblée Nationale et, après trois jours, le 12 juin, il est passé à la phase 2 du système : il a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a expliqué à tous et à chaque journaliste questionnant, pourquoi le vote du peuple français n’avait été qu’une erreur collective, mais que le prochain vote ne ferait l’objet d’aucune campagne problématique, car prévu et décrété pour le 30 du même mois, et qu’il remettrait les choses dans l’ordre, sans possibilité d’intervention contradictoire gênante pour le peuple maintenant bien informé.

Cette explication d’une heure et demie a été un exemple d’assassinat des partis extrémistes empêcheurs de voter et de gouverner en rond,

Parions que les votes du 30 juin et du 7 juillet, maintenant mieux « informés », seront conformes aux attentes présidentielles. On ne peut pas passer son temps à revoter !

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