L’homéopathie, le thermalisme, une « certaine » psychanalyse, etc…

L’homéopathie [……] est une pratique de médecine alternative inventée par Samuel Hahnemann en 1796. Elle consiste à traiter une maladie par des substances diluées qui, si elles étaient concentrées, provoqueraient des symptômes similaires à ceux du patient. En raison des dilutions extrêmes utilisées, les remèdes homéopathiques sont dépourvus de principes actifs et l’homéopathie ne présente aucune efficacité supérieure à l’effet placebo.

Les études cliniques à grande échelle ont conclu que [……] les effets subjectifs ressentis sont dus à l’effet placebo et à l’évolution naturelle de la maladie.

L’homéopathie ne constitue pas un traitement plausible, étant donné que les principes sur lesquels la méthode de traitement repose [……] sont contredits par un large ensemble de découvertes faites en biologiepsychologiephysique et chimie dans les deux siècles suivant son invention.

La persistance de l’utilisation de l’homéopathie en dépit de son manque avéré d’efficacité a été critiquée sur le plan éthique lorsqu’elle se fait au détriment de traitements efficaces et l’Organisation mondiale de la santé met en garde contre son utilisation dans le traitement de maladies graves comme le SIDA ou bien le paludisme.

                                                                                                         Wikipedia.

homeopathie-impostureLes ventes de médicaments homéopathiques représentent un chiffre d’affaire de l’ordre de 400.000.000 € en France, remboursable à 30% par la sécurité sociale, soit 120.000.000€ pour des produits reconnus scientifiquement sans effet.

Cette incroyable situation – presqu’aussi aberrante que le monde du thermalisme, 170.000.000€ en moyenne payés par la Sécurité sociale – avec comme bénéfice médical de se « sentir bien », est l‘héritière de modes du XIX° siècle, qui se sont adjoint la sophrologie, le magnétisme et autres chemins mystérieux pour lesquels la crédulité est l’ingrédient – le principe actif – le plus sérieux.

Quand on songe que les principes du thermalisme remontent à Galien (129 – 216) et que les lieux de cures les plus à la mode sont ceux qui proposent le plus de divertissements, on pourrait peut-être en réviser le statut de remboursement par la Sécurité sociale. En comptant les frais de transport, la plupart du temps remboursés et même les indemnités journalières (!) on pourrait soulager la Sécurité sociale de plus de 200.000.000 €.

S’il n’est pas question de mettre en doute les immenses services que les différentes méthodes d’analyses psychiques rendent à l’humanité, les « psychanalyses longues », (en moyenne 10 ans, certaines « à vie ») sont un asservissement systématique du patient au psychanalyste et la source pour celui-ci de revenus confortables. D’autre part, un patient consulte car il est en souffrance et le devoir de l’analyste est de lui apporter un soulagement rapide et, si possible, durable. L’installer dans un travail souvent pénible pendant des années, en réalité basé sur le fait que quand le patient aura découvert – principalement par lui-même – la source de son mal, il sera guéri, est contraire à la base de l’éthique praticien-patient où le temps est un facteur prégnant. Si le thérapeute n’est qu’une présence, cela équivaudrait – pour un médecin allopathe –  à visiter un patient tous les jours, sans le traiter, jusqu’à sa mort.

Comme Bornstein l’a récemment affirmé, « la psychanalyse est maintenant en marge de la psychologie scientifique, acceptée par un petit nombre et ignorée par beaucoup ».

Les séances de psychanalyse ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. En aucun cas ! Pourquoi ? Eh bien d’abord, et tout simplement, parce que la Sécurité sociale, elle-même, l’interdit !

En conséquence, si le praticien se dit « être remboursé par la Sécurité sociale », c’est qu’il est médecin (psychiatre ou généraliste) et qu’il fait passer son acte analytique comme un acte médical. C’est donc, premièrement, qu’il se ment à lui-même (il n’est pas, en vérité, psychanalyste, puisqu’il refuse d’assumer les conséquences de son acte), deuxièmement, qu’il ment à la Sécurité sociale (certes pour que vous puissiez vous faire rembourser), mais troisièmement et surtout, qu’il vous ment à vous, puisqu’il vous fait soutenir ce mensonge.

Dans ce cas votre psychanalyse – si toutefois psychanalyse il y a vraiment – est très mal partie !

C’est cependant selon ce schéma que se font la plupart des psychanalyses.

Donc, si on veut estimer le coût pour la sécurité sociale, on devrait faire des enquêtes policières sans fin. Mais on peut estimer ces coûts : Il y a environ 10.000 psychiatres en France, qui devraient voir, en moyenne 8 patients (cote basse) par jour, 5 jours par semaine, 40 semaines par an. La consultation moyenne est entre 50 et 60 €. Prenons 55 € ; La Sécurité sociale rembourse 26.79 par acte. Cela représente un Chiffre d’affaire de 880.000.000€ et un remboursement Sécurité sociale de 428.640.000€. En comptant que 25% d’entre eux font des analyses longues, 107.160.000€

Soit, pour l’argent dépensé pour ces trois mondes « médicaux », un total de plus de 425.000.000€, soit la moitié du budget de l’INSERM, dont les chercheurs n’ont pas comme préoccupation essentielle de manger des petites boulettes de sucre pour leur « quatre heures », de passer leurs après-midis au casino de villes thermales, ou de découvrir si, quand ils avaient trois ans, il n’y avait pas par là un oncle qui les a regardés avec un regard de convoitise louche.

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