Il faut changer le Monde, disent-ils.

changer le mondeMais le monde n’a pas besoin de changer, il va très bien, et cette mode de dire que « la planète est en danger » est assez infantile. Quand l’espèce humaine aura disparu – ce qui arrivera comme pour toutes les autres espèces – la Terre continuera tranquillement sa ronde autour du Soleil et il ne faudra pas longtemps pour que toutes traces de ce prédateur disparaissent.

Maintenant, si on parle des conditions nécessaires à la vie de l’Homme sur la Terre, effectivement, là, il y a à faire.

Et la première d’entre elles : changer l’Homme, pas la Planète. L’entêtement imbécile qu’il met à détruire ses ressources naturelles végétales, animales et minérales, en faisant en même temps son possible pour arriver à l’autodestruction montre assez qu’il est irréformable et que la société humaine, comme l’individu d’ailleurs, porte en elle tous les germes nécessaires à sa destruction. Elle va donc y arriver.

Mais, comme pour l’individu – qui sait que ce voyage a une fin – quelles souffrances cette société devra-t-elle supporter avant l’éternel repos ?

Tous les paramètres sont assez connus : surpopulation incontrôlée, gaspillage et pollution des ressources, guerres à venir pour la survie, en particulier celles qui verront s’affronter des civilisations qui tenteront d’en finir avec les surenchères entre richesse et pauvreté.

L’aveuglement des pays riches, où un équipement pour des vacances de neige pour un enfant correspond à plus deux ans d’alimentation d’un enfant de pays pauvre ; où les pays européens, avec plus de 180 millions d’animaux « de compagnie », consomment assez en valeur, par an, en nourriture animale, pour éradiquer la faim dans le monde avant 2030. Bien sûr, les animaux de compagnie existent et il n’est pas nécessaire de le tuer. Mais une taxe de 25% sur les aliments « mijotés » de Minou ferait déjà un Pactole ; en fait, un telle taxe seulement, appliquée à l’Europe, représenterait environ 10 milliards d’Euros par an. Appliquée au Monde, plus de 20 milliards d’Euros. Pour que la faim disparaisse, il faudrait y consacrer 0,3% du PIB mondial, soit 270 milliards d’Euros. Cette seule mesure seulement résoudrait 6% du problème !

Si on considère tous les domaines de l’«in-nécessaire », on y est vite. Et la demande n’est pas de se priver, seulement de partager avec le monde déshérité ce que l’on est capable de partager avec son chien.

Si les politiques arrêtaient de considérer qu’une population pléthorique est une puissance et répandent un contrôle des naissances intelligent, la moitié du problème de la faim se règlerait, par inertie.

Nous verrons, à des horizons proches, le match « tout pour moi » contre « je ne supporte plus la misère » et le vainqueur ne sera pas forcément celui qui aura plus d’armes que l’autre. Lutter pour la vie a toujours été un stimulant plus puissant que le désir de posséder.

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