« …mais la chair est faible… »

Ou l’absurdité du célibat des prêtres… et de ses conséquences.

Les prêtres,  des hommes comme les autres (heureusement) ont les pulsions naturelles inhérentes à l’Homme. Pulsions sans lesquelles l’espèce humaine, œuvre divine, aurait disparu dès son avènement.

Il ne s’agit pas que du désir charnel, ce qui régit bien des actes – et leurs conséquences – de la vie des humains, mais aussi de désir de paternité, de descendance, cette filiation en chaîne seule forme raisonnable de vie éternelle.

resister à la tentationLe dieu des religions monothéistes parle : « il n’est pas bon pour l’homme d’être seul » (genèse 2-18), il lui donne (à part les animaux) la femme qui est agréée par l’homme : « …la chair de ma chair.. » (Genèse 21-22), pour qui « …il quittera son père et sa mère… » (Genèse 2-24).

Les choses sont donc ainsi établies par le Créateur. Tout homme dont une société fera autre chose est donc perverti, dévié du sort dessiné par le dieu.

C’est pourtant ce que fait l’église latine, de manière officielle lors du 1er concile de Latran en 1123, en décrétant que ses prêtres feront vœu de célibat.

Certains tenants du système nous disent : « à l’imitation du Christ ». C’est mettre une conclusion avant (ou sans) les arguments.  L’Histoire nous apprend que pour être Rabbi, comme l’était Jésus de Nazareth, il faut être marié, sage disposition, car pour être de bon conseil sur les choses de la vie, il est important de les connaître et la manière la plus sûre d’acquérir cette connaissance, c’est de la vivre.

Cette connaissance non satisfaite (au plan des mœurs) et non vécue (au plan du couple et de ses conséquences filiales) est encore, et depuis des siècles, le lot des prêtres catholiques.

Mais aucune prescription ou interdiction n’a jamais tenu lieu de satisfaction. Et  cette déviance décrétée par l’Eglise ouvre la porte à d’autres anomalies de comportement qui peuvent conduire à des névroses (dans le « meilleur » des cas) ou à des actes plus graves, comme la pédophilie.

La femme n’est pas approchable sans risque social pour l’homme en manque : dénonciation, opprobre, sanctions, châtiment, alors que l’enfant, dont la douceur physique (proche de celle de la femme) et l’innocence moins dangereuse quant à une réaction de rétorsion est partout dans le milieu religieux : catéchisme, activités paroissiales, enseignement, mouvements de jeunesse, etc.…

Dans de telles conditions, ce qui serait étonnant, c’est que la pédophilie n’existe pas parmi les prêtres, en petit nombre, bien sûr, mais aux effets scandaleux. Mais n’est-il pas plus scandaleux encore de mettre des hommes en état de désir inassouvi quand tout indique qu’un tel état est contraire à l’équilibre physique et mental de tout homme et plus encore pour l’homme en responsabilité.

L’Eglise, en mettant fin au célibat des prêtres ferait de ceux-ci une collectivité au fait des choses de la famille, de la vie (l’équilibre ?) sexuelle, propre à conseiller utilement les fidèles dans ses domaines et supprimerait – sauf dans les cas pathologiques – la pédophilie.

Cet état de chose, hors du siècle, résolu dans la plupart des autres religions, s’il était corrigé, relancerait peut-être le nombre des vocations. La désertification des lieux de culte trouve ses sources dans des archaïsmes comme le célibat (chasteté) des prêtres, ou encore comme le refus de considérer sérieusement les femmes comme dignes de la prêtrise.

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