Pythagore est, peut-être le premier à penser que notre planète est ronde, car si les grecs ont apporté beaucoup de quasi certitudes scientifiques, il n’en était pas moins qu’une petite part des bons cerveaux de la haute antiquité. Les chinois cependant n’ont pas proposé une forme sphérique à la Terre.
Pythagore, donc, propose une Terre sphérique, mais de façon plus poétique ou intuitive que scientifique. Au constat que les objets observables dans l’univers, tel le soleil ou la lune, sont sphériques, il en déduit que la Terre ne peut qu’être en harmonie. Pythagore vivait au V° siècle BC. (495-410).
Aristote avance comme preuve peu discutable, que l’ombre de la Terre sur la Lune, lors des éclipses de Lune est courbe. Aristote vivait au IV° siècle BC (384-322).
Enfin Ératosthène, au III° siècle BC (276-194), part de la certitude de la sphéricité de la Terre pour en mesurer la circonférence. Ayant noté que les ombres des objets verticaux étaient plus courtes à Syène qu’à Alexandrie, située à environ 5.000 Stades (900 km) plus au nord, il en mesure la différence et obtient ainsi un angle permettant un calcul simple : si un tel angle représente 900 km, le cercle complet est évident. Son calcul, réalisé sur la base de valeurs approximatives s’est avéré juste à 695 kms près soit en pourcentage à 1,73% .
Il ne manquait, pour que la vraisemblance laisse place à la vérité, que la Terre soit retirée du centre du système solaire, remplacée par le Soleil. Cette dernière « mise au point », due à Mikolaj Kopernik (Nicolas Copernic) qui vivait au XV° siècle (1473-1543)
Pythagore au V° siècle avant JC.
Aristote au IV° siècle avant JC
Ératosthène au III° siècle avant J.C.
Ces génies se suivent à un siècle de distance dans la pensée scientifique.
Il a fallu attendre dix-sept siècles pour l’avènement de la Pensée Copernicienne, interminable stagnation due à l’obscurantisme religieux (voir l’épisode Galilée au XVI° siècle) et le désert scientifique du Moyen-âge, qui culmine au XIII° siècle par l’invention du bouton ! Et encore : il s’agit probablement d’un plagiat de cet accessoire qui aurait été connu dans l’antiquité romaine.
Heureusement pour l’humanité, la grande civilisation Arabe, du septième au douzième siècle, a apporté de nombreuses contributions, tant au niveau littéraire qu’au niveau scientifiques. Quand Ibn Zayad débarque en Espagne, avec ses 7.000 guerriers en 711, il est accompagné de médecins, d’astronomes et de mathématiciens. Dans le même temps, Al Khwarizmi, en Perse, invente les algorithmes et d’autres méthodes mathématiques qui lui ont donné une réputation impérissable. Là, c’est, au contraire du christianisme, la mouvance Islamique qui a été un puissant moteur intellectuel.