Cette apostrophe des bandits de grands chemins d’antan n’a rien perdu de sa fraîcheur, seuls les acteurs du drame ont changé.
Le dilemme est aujourd’hui de choisir entre la santé de l’économie et celle des citoyens.
Tout le monde pertinent par profession – les médecins – ou par calcul – les économistes – sait à quoi s’en tenir.
Pour vaincre ce virus, il faut et il suffit d’appliquer, sans faille, les mesures de protection, essentiellement le port du masque en passant sa porte pour sortir et son retrait en la passant dans l’autre sens. Et ce quel que soit l’état des activités sociales.
Et, comme deuxième mesure, ne sortir de chez soi que dans les situations obligées ou vitales. Comme au temps du confinement.
Le résultat sur l’économie sera fort désagréable, mais il n’y a pas d’autre manière d’éliminer l’ennemi.
Comme il semble que les deux champs (santé et économie) ne puissent avoir de sortie satisfaisante ensemble et qu’un choix soit inéluctable, on voit mal le sacrifice de la population comme solution.
Les demi-mesures ne sont pas de mise, car il n’est pas difficile d’en prévoir l’issue : l’épidémie deviendra une endémie et les gens continueront à mourir. De plus, les statistiques montrent clairement que le fameux avantage à la jeunesse que certains réputaient quasi hors danger était une erreur d’appréciation sur l’évolution de l’épidémie et si la moyenne d’âge voici trois mois était de 74 ans, elle est aujourd’hui, dans plusieurs régions et pays, autour de 43 ans. Voici deux jours, un bébé de trois ans est mort, ainsi qu’une fillette de 12 ans (en Belgique) et il serait scientifiquement intéressant d’avoir les résultats de pays comme le Brésil ou les Etats Unis.
Nos dirigeants, en bons politiques, soucieux d’éviter de faire des vagues nuisibles aux réélections, continuent à conter des fables sur l’imminence de la mise au point de vaccins, quand on sait que ce genre d’opération demande des années. L’effort gigantesque qui est fait dans le monde dans ce domaine devrait en raccourcir les délais, mais, en attendant, les contaminations continuent avec leurs contingents de morts.
Hier, samedi 25 juillet 2020, le parc d’attraction poitevin « le Puy du Fou » comptai 12.000 entrées, sans masque, ou presque. Dans deux semaines, on « ira au résultat » comme on dit dans les stands de tir. Les boites de nuit sont fermées, mais pas les bars. Donc, logiquement, les clients vont danser dans les bars, entassées et évidemment sans masque de protection ! Où serait le plaisir ?
Entre manque de courage politique et de capacité de regarder les choses en face afin d’appliquer les seules solutions préconisées par les scientifiques, personne ne peut raisonnablement espérer une amélioration des choses. Lors du confinement, les courbes baissaient et l’espoir renaissant, l’impatience politique à relancer l’économie, passant outre les avis autorisés, les gouvernants ont réouvert « les vannes » et toutes les courbes remontent, grâces aux foyers d’infections, un peu partout en France, les fameux clusters, dont on comptait voici une semaine, 300 sur le territoire national. Ils ont réouvert l’amphore de Pandora, mais cette fois, sans y trouver, au fond, l’espérance.
Mais le « français moyen » envahit les plages, les parcs de jeux, etc., en un mot, il part en vacances ! Le résultat de toutes ces inconséquences en octobre. A Bientôt !