Un nouveau jeu pour agrémenter nos bulletins quotidiens des guerres en cours, propre à réveiller l’intérêt et les spéculations des téléspectateurs quant aux résultats probables de la guerre en Ukraine.
On a donné l’Ukraine gagnante à trois contre un naguère, pour la vaillance de ses soldats et la détermination de son président. Puis, les chances ont tourné et la probabilité n’a plus été que de deux contre un, quand la Russie a mobilisé et que sa propagande a réalisé le miracle de faire croire au peuple, après la version dénazifiante, à la version d’agression de la grande Russie par le nain Ukrainien.
On donne aujourd’hui l’Ukraine perdante à quatre contre un, pour trois raisons : le conflit israélo-palestinien accapare beaucoup, car il introduit un facteur religieux, l’Europe a ses propres problèmes et la banalisation de ce conflit devient lassante et dispendieuse. Les États-Unis, occupés par leurs prochaines élections perdent leur intérêt pour ces coûteuses chamailleries à près de 8.000 kilomètres de chez eux.
Et, en rupture avec les meilleurs usages de la guerre, on continue à fournir des armes, mais – et c’est là le miracle pour la Russie – l’Occident interdit à son poulain l’usage des armes fournies, autres que défensives Les Russes bombardent gaiement l’Ukraine, capitale comprise, mais l’Ukraine n’a « pas le droit » de leur rendre la pareille, bien qu’elle en ait les moyens. Les alliés de l’Ukraine, en imposant ces règles de guerre originales condamnent le pays qu’ils soutiennent. Curieuse rhétorique !
La raison de cette déraison, clairement déclarée, réside dans la peur que la Russie, « agacée » n’en arrive à user de ses moyens nucléaires, menace rappelée régulièrement par son président. De sorte que quand l’Ukraine sera soumise, les maîtres du Kremlin pourront poursuivre leurs conquêtes, projet qu’ils évoquent volontiers sans détour.
Les américains, promoteurs de cette prohibition d’un nouveau genre d’utilisation des armes qu’ils livrent, ont inauguré une méthode de guerre originale et, surtout, condamné l’Ukraine, qui pourrait, en cas de situation désespérée, oublier cette interdiction inique et ses conséquences qu’on espère improbables, même chez un dictateur qui n’ignore pas qu’une guerre nucléaire serait la fin, certainement, de l’humanité.