Relativité, mécanique quantique et relations humaines.

La relativité s’intéresse à l’infiniment grand. Ses possibilités de mesures commencent avec les quarks, composant les hadrons (protons, neutrons et gens plus douteux de la même engeance) et vont jusqu’aux étoiles, aux galaxies, aux groupes de galaxies et jusqu’à la nature de l’univers. Là, on mesure les masses, les vitesses, les distances et le jeu est d’essayer de comprendre les anomalies – dites poliment, les singularités – et de s’assurer qu’on reste dans les cadres définis par la relativité de A. Einstein, qui a posé la première pierre (qu’on pardonne le calembour franco-allemand) d’un édifice qui, apparemment n’est pas près de s’écrouler, car il se contrôle tous les jours.

Relativité, mécanique quantique et relations humaines.Se traitant de mécanique quantique, on s’intéresse à l’«infiniment» petit et à partir du principe d’indétermination de Eisenberg ( le fait qu’on ne puisse connaitre en même temps la position d’une particule et sa quantité de mouvement) en allant vers « le bas »,  mais au moyen essentiellement de statistiques, conjectures et autres produits théoriques invérifiables  et même taxées d’illusions par les spécialistes eux-mêmes, jusque au moment où l’imagination remplace la logique, pour arriver à un butoir simplifié : il n’y a dans les fondements de la pensée quantique que de l’énergie et de l’information.

Les relations interhumaines, qu’elles soient sociales, professionnelles ou amoureuses semblent respecter ces schémas.  On est d’abord dans le monde de la relativité, où beaucoup de choses sont mesurables, telle la parole donnée, la ponctualité, le respect de l’autre, puis, comme les effets mesurables se font plus rares, c’est la mécanique quantique qui prend, doucement le relais.

On ne mesure plus que les effets statistiques évidents, on conjecture les raisons des conduites inattendues, on cherche – souvent en vain – les « moments » où les choses ont changé,  et on finit par se questionner sur notre propre quantité d’innocence, notre capacité à laisser l’illusion remplacer l’objectivité et on finit (quand la chance s’en mêle) par reconnaître que notre « énergie et information quantique » se traduisent par un « ben, heu, c’est la vie ! » dont le fatalisme n’est pas une philosophie, mais l’expression d’une lassitude quant à la recherche de raisons hors du champs de l’entendement humain.

Mais peut-être est-ce seulement que nos ambitions dépassent nos mérites ? Ne vaudrait-il pas mieux éviter la relativité et rester dans le flou quantique ? N’est-il  pas plus  facile d’admettre  (de pardonner ?) les choses que l’on comprend mal ?(ou pas du tout?)

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