En des temps, pas si lointains, la peur du loup était une part importante de l’éducation des petits enfants.
Ainsi éduqués, ces jeunes cerveaux avaient une vision manichéenne de leur devoirs sociaux : faire ce qui est prescrit par les adultes ou mourir dévorés par la bête immonde ! L’obéissance au bénéfice du seigneur ou l’annihilation du serf ; triste choix. Et, l’Église aidant, ça marchait
Cet incipit fonctionnait pour deux raisons : l’ignorance des enfants et la capitulation des adultes devant leurs suzerains. Le loup, injustement accusé, n’y était pour rien ! Cela ne pouvait conduire qu’à la révolution ;
O tempora, O mores, (autres temps, autres mœurs), aujourd’hui, ce sont les adultes qu’on effraie : le loup, ce monstre qui n’a pitié de personne, qui attend au coin du bois les foules innocentes sans défense a été enfin identifié : le « Rassemblement National ».
Comme ce monstre n’a pas suffisamment d’appétit pour dévorer la population de la France, il va en saper les fondements, la décomposer, opposer le père au fils, le jute à l’injuste, la misère à la vie heureuse.
Les armes de cette destruction massive ne laissent de chance à personne ; les châtiments prévus :
S’assurer que chacun ait à manger à sa faim ; s’assurer qu’une jeune fille rentrant chez elle ne soit pas violée et étranglée par une horde de voyous éduqués selon des élans de rancune post-coloniale et faire que l’hospitalité proverbiale de la France ne devienne pas le prétexte au pillage de notre civilisation par des vagues de peuples auxquels leur chance fut donnée en leur temps, mais que des bandes d’exaltés irréalistes ont entrainées dans une « libération » illusoire, prémisse de régression sociale et qui viennent aujourd’hui chercher ce qui leur était offert chez elles naguère.
Des loups comme celui-là devraient aujourd’hui être faits en peluche pour induire chez les enfants un sommeil sans cauchemars. Et on resterait ainsi dans la norme : quel professionnel mieux qu’un politique pour endormir le peuple ?
Quelle méprisable manœuvre que de cultiver la démesure et le mensonge pour discréditer par la calomnie, ceux qu’on n’a pas pu vaincre « à la loyale » au mépris de la décision du peuple.
Le dimanche 30 juin, il s’agissait d’une élection du peuple, par le peuple et pour le peuple, selon l’article 2 de la Constitution Française. Le résultat a été de 10.600.000 (dix millions six cent mille) votants pour le loup ! Victoire écrasante. On a questionné le peuple, il a répondu.
Pour repasser su symbolique au réel, une majorité comme la France n’en a pas connu depuis…
Pour une fois qu’une vraie majorité se faisait jour, la perfection eut été que les autres partis proposassent au jeune RN des apports techniques et des hommes d’expérience de tous horizons, afin de composer un concert indestructible de gouvernement qui aurait fait marcher la France comme un seul homme vers une restructuration digne de son histoire.
Le rêve en politique, quoi !
Mais ç’eut été méconnaitre l’entêtement d’utopistes de certains à s’accrocher à des théories irréalistes face aux problèmes essentiels du pays : le pouvoir d’achat, la sécurité, le contrôle légitime de l’immigration et la réduction drastique des dépenses publiques.
Mais des députés, ayant comme seuls arguments de venir à l’assemblée débraillés, troublant les débats au lieu d’y participer, cultivant l’outrance et la vulgarité, usurpant le titre, un instant d’Histoire glorieux, de « Front Populaire », jouent les « voitures balais » des courses cyclistes : ramasser tout ce qui traine après le passage de l’événement. Mais eux aussi ont une légitimité : ils ont été élus, et, mieux que personne, ils savent, ou devraient savoir, ce qu’est le devoir d’un élu du peuple : Probité et Dignité.
Gageons que le « deuxième tour » le 7 juillet, confirmera le premier. Le peuple, là, aura parlé.
Si des troubles à l’ordre public devait avoir lieu, ils seraient un délit impardonnable, un crime de lèse démocratie par violation de la volonté du Peuple et leur responsables sévèrement punis.