La mort des civilisations  

L’antiquité.

La vie des civilisations a globalement toujours eu le même profil, puisqu’elles sont le résultat statistique de la nature des hommes qui les composent et que les hommes ont, globalement, les mêmes besoins et désirs.

Dans l’histoire, les grandes civilisations, comme la Chine, la Perse, la Grèce, Rome ont d’abord été composées de peuples guerriers qui ont étendu leur territoire en développant leurs villes à proximité de ressources hydrologiques et de terres fertiles. L’Egypte a été une exception, car son monde « fermé » sur le Nil, extrêmement fertile, n’a pas induit de désir de conquêtes, sauf sur des peuples vivant sur le même fleuve, au Sud, jusqu’à la 5ème cataracte, tels les Nubiens (Kush).

La croissance des populations a augmenté les besoins en ressources alimentaires, en technologie, urbanisme, donc architecture. La Grande Grèce a été une autre exception : au VIII° siècle avant J.C., les récoltes sont tellement abondantes – la population se développant en proportion – qu’elles   forcent les Grecs à chercher de nouvelles terres : ils partent vers l’Ouest : sud de l’Italie, Sicile. Des villes comme Agrigente, Sybaris, Crotone, Héraclée, datent d’alors.

La philosophie et les sciences se sont développées parallèlement. Le commerce a souvent précédé le développement de petites cités-états qui sont devenues avec le temps, des points d’extension importants, tels les empreintes grecques et phéniciennes autour de la Méditerranée.

Avec le confort vient le plaisir et avec celui-ci la nécessité de servitude, d’où l’accroissement de l’esclavage – depuis le début de l’Histoire jusqu’à son abolition (théorique) au XIX° siècle – et les dangers qui l’accompagnent : certains pays comptaient plus d’esclaves que de citoyens.

Délaissant les stratégies aristotéliciennes qui préconisaient d’écraser les pays les plus faibles pour éviter qu’ils ne s’allient à un éventuel envahisseur, les Romains ont aidé au développement de leurs pays satellites, dont ils sont devenus partiellement dépendants.

Puis le tissus politique s’étend en s’affaiblissant et les empires deviennent la proie de guerriers, nouveaux maîtres de nouveaux empires qui disparaîtront pour les mêmes raisons.

En résumé : faim de conquêtes, empires puissants, jouissance des richesses, affaiblissement des vertus civiques et de la rigueur guerrière, les faiseurs d’empires victorieux deviennent des proies.

Le monde contemporain.

L’aventure colombienne réveille les appétits pour les conquêtes.

Le Traité de Tordesillas (1494), sous l’autorité du pape Alexandre VI divise le « monde » entre les deux pays navigateurs et puissances coloniales de l’époque. Le traité donne l’Est au Portugal, l’Ouest à l’Espagne. La ligne de séparation, par ignorance géographique de la fin du XV° siècle, qui voulait favoriser l’Espagne en lui attribuant l’Amérique (370 lieues à l’ouest des iles du Cap vert, aujourd’hui le 46°37’ méridien) mord en fait un morceau conséquent de l’Amérique du Sud : le futur Brésil, qui reviendra au Portugal. Oups !

Quarante ans plus tard, la France entreprend la colonisation de l’Afrique de l’Ouest et ce n’est qu’en 1607 que l’Angleterre commence la création de son empire, en fait le plus grand et hégémonique, car occupant des terres tout autour du monde.

L’empire espagnol durera jusqu’en 1890

L’empire britannique durera jusqu’en 1947

L’empire français durera jusqu’en 1962.

Depuis le traité de Tordesillas, les conquêtes visent à l’enrichissement des puissances coloniales et, de façon non négligeable, au développement des pays assujettis. Des villes comme Dakar, Casablanca, Abidjan, Johannesburg, Sidney, le Cap, Buenos Aires, Sao Paulo, New Deli, Singapour, etc., sous l’égide de leur pays de tutelle sont devenues commercialement prospères, culturellement équipées d’universités, d’hôpitaux, d’une administration copiée sur celle des métropoles de l’empire, etc.

Mais les pays impériaux ont vieilli et, pour beaucoup, ont connu d’autres formes de décadences que les empires antiques, mais avec le même résultat : Des loisirs excessifs, des mœurs dégradées, une philosophie égoïste du profit et de la dévalorisation du principe familial, premier lieu de l’acquisition de valeurs morales et civiques. L’explosion de la famille fait plus de dégâts que celle des bombes.

Les ex-pays colonisés ont une démographie prolifique, des populations jeunes et ambitieuses, en somme semblables aux envahisseurs guerriers de l’antiquité, avec les mêmes appétits, mais dont les méthodes d’envahissement ne sont plus le conflit armé, mais les lois permissives des pays envahis. Les pacifistes allemands de l’Est disaient, parlant de la menace d’envahissement russe : « plutôt rouges que morts ». C’est se rendre sans combattre. C’est accepter la déchéance comme consommée. L’Allemagne a accepté, voici trois ans un million de ces guerriers d’un nouveau genre avec des pancartes de bienvenue. Personne à l’époque n‘a commenté que ces arrivants, fuyant des pays où leur vie aurait été en danger, étaient TOUS des hommes entre 20 et 50 ans, pas une femme, pas un enfant. On ne fait pas la guerre en famille.

En France, le Grand Remplacement, tellement à la mode, aura bien lieu, car il est mathématique : Chaque année, l’équivalent d’une ville comme Nice s’ajoute à la population étrangère, dont le taux de natalité est plus du double de celui de la France et ce depuis plus de 20 ans. Trois générations suffiront. Ce changement est consenti, les envahisseurs sont aidés, financés, soignés, éduqués : c’est la conquête la plus pacifique de l’Histoire. Peut-être pas la plus noble, mais il ne faut pas attendre autre chose d’une civilisation en décomposition. Il est des concepts depuis trop longtemps abandonnés, qui scandalisent quand ils réapparaissent. L’honneur par exemple, qui n’est ni un jeu électronique, ni un ragot colporté par les réseaux sociaux. On y fait encore allusion dans les discours de célébrations d’événements passés voici un siècle, quand la France avait encore une identité.

Ceci posé, quand une chose va dans le sens de l’histoire, qu’elle est donc inéluctable, inutile de sombrer dans les théories complotistes. Il vaut mieux travailler sur l’harmonisation et la surveillance des débordements que ruminer de stériles rancœurs. Rien de plus logique, sinon souhaitable, qu’un monde noir et blanc tende vers le gris.

Qui n’a pas fait, à l’école, ce cercle de carton portant les couleurs de l’arc-en-ciel, qui, quand on le faisait tourner rapidement, virait au blanc ?

Et la sphère parfaite n’est faite que de cercles contigus dont les centres se confondent avec celui de la sphère. Ah ! Implacable vérité.

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