Chat GPT et suites.

Quelques milliers d’articles ont été publiés et chaque jour apporte une nouvelle moisson, sur un phénomène socio-relationnel sans précédent.

On traite des fantastiques ouvertures que l’intelligence artificielle propose sur le ton presque comique du « tu te rends compte ??? » aux crises de conscience des créateurs du domaine.

Ces quelques lignes veulent souligner un aspect interactionnel entre la machine et l’homme et les probables effets psychologiques, voire psychotiques que va, sans aucun doute, susciter cette nouvelle greffe cerebro-culturelle déjà disponible « partout ».

Il ne s’agit plus d’être capable d’utiliser un outil, mais bien de lui donner un rôle de substitution, même pas de rédaction, sinon de création démultiplicatrice de la puissance de l’idée comme intention.

En ceci, ces prothèses de la connaissance et de la mise en forme sont très semblables à la possibilité – aux USA – d’avoir une arme, quelle que soit la capacité intellectuelle, psychique, la résistance émotionnelle aux traumatismes de la vie, dans son aspect relationnel social, de n’importe quel citoyen. La puissance de tuer est ressentie comme une prérogative divine. Pour l’être simple, pouvoir détruire ce qu’a créé la puissance génératrice de toute vie, qu’elle soit naturelle ou divine (pour lui) est un facteur d’exaltation à l’origine de bien des violences

Transposé au plan social, domaine ou la parole est maîtresse, donc le langage, mettre un outil démultiplicateur revient à effacer toute différence entre l’être cultivé et le frustre, qui devrait générer un nouveau rapport d’effacement des inégalités et résumer les échanges entre machines, qui évolueront comme le reste du monde digital, en fonction des lois de marché.

Les maitres ne noteront plus leurs élèves en fonction de leurs productions sur un sujet donné, mais leur capacité à formuler les questions les plus pertinentes pour un résultat optimal. Et il est assez probables que le système aura d’autant plus d’audience qu’il demandera moins d’effort. « Tout le monde magicien ! ».

L’homme a cherché, au cours de l’histoire, à domestiquer les animaux ou des systèmes propres à améliorer ses performances et le plus souvent à les dépasser : le cheval, le bateau, le boulier, l’imprimerie, le train, l’automobile, l’avion, la fusée, la machine à écrire, l’ordinateur, mais toutes ces choses à sa mesure, qu’il a été capable de dominer (le plus souvent).

Avec l’intelligence artificielle, on entre dans un tout autre domaine :

Il s’agit de mettre à la disposition d’une machine les caractéristiques essentielles de l’intelligence humaine (chacun d’entre nous schématiquement), étant entendu que la machine, par nature, a davantage de possibilités d’exploitation de ces qualités, pour des résultats plus exploitables. L’homme ne « fera plus le poids ». Il deviendra le spectateur d’un psychodrame que sa curiosité, sa conscience, son inconscience aura initialisé, mais dont le développement et les effets seront pour lui hors d’atteinte.

Nombre d’auteurs de science-fiction ont proposé des scénarios de cette sorte, mais bien peu aussi simples.

L’un d’entre mérite d’être cité : « l’erreur d’Alexei Alexeiev », de A. Poleischuk.

Une réflexion au sujet de « Chat GPT et suites. »

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