La vitesse sur les autoroutes. Le bénéfice attendu étant une moindre consommation, une moindre pollution et quelques centaines de morts en moins.
Malgré ce bénéfice non négligeable, le sujet va susciter, il suscite déjà, des batailles rangées entre les « pour » et les « contre ». Etant entendu que les « contres » n’ont quasiment aucun argument ! Qu’on mette une heure pour faire 110 km, ou 130, représente 20 km d’avance par heure à 130 km/h, soit 9 minutes 23.
L’argument temps gagné, face au bénéfice carburant-pollution-danger ne tient pas.
Il faut d’ailleurs souligner que la notion « danger » n’est pas mince : entre 110 et 130 km/h, tout change : la perception visuelle, le temps de freinage, la multiplication d’autant des défauts de l’état de la chaussée (pluie par exemple). Tous les conducteurs honnêtes reconnaîtront que de passer de 110 à 130 représente un changement du « monde » de la conduite.
L’auteur de cette note de réflexion a 81 ans et il a eu l’occasion de mesurer les limitations qu’impose la nature, l’âge avançant. Et comme la France reste un pays où il n’existe pas de contrôle médical à partir d’un « certain » âge…
C’est d’ailleurs ce qui a déterminé la vitesse maximale pour les nouveaux conducteurs à 110 km/h.
En Angleterre, en Hollande, en Suède et d’autres pays, la vitesse limite sur les autoroutes
est de 110 km/h et pour certains, au-dessous.
Reste le plaisir de la vitesse.
Faut-il sacrifier la sécurité, la lutte contre la pollution, une réduction de carburants et, surtout, des vies humaines, pour que des conducteurs irresponsables satisfassent leurs dangereuses émotions ? Ou pire : la transposition à l’univers de la vitesse comme satisfaction de pulsions plus troubles : Confondre la puissance du moteur avec sa propre puissance (sexuelle ou autre…), mais laissons ce volet aux psychanalystes.
Dans la rubrique pollution, on pourrait aussi voter une petite motion contre les 4X4 de trois tonnes qui servent aux dames pour aller chercher leur gosse à l’école.